RDC-CENI : Lamuka insiste, « seul un large consensus permettra à la nouvelle centrale électorale de remplir correctement et fidèlement sa mission »

Les chefs des confessions religieuses au siège de la CENCO
Les chefs des confessions religieuses au siège de la CENCO

La coalition Lamuka dit avoir suivi avec indignation les péripéties de désignation du président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) par les confessions religieuses « sur fond de tentatives de corruption, de menaces, d’intimidations, de chantage et d’accusations de tribalisme ».

Dans un communiqué publié ce samedi 31 juillet, Lamuka trouve nécessaire de réviser l’actuelle loi organique de la CENI afin de dépolitiser cette institution.

« Pour LAMUKA, il est impérieux que la loi organique soit revue par toutes les parties prenantes dans le plus bref délai afin de dépolitiser la CENI et de prendre en compte les propositions susceptibles d'enrayer la corruption et la fabrication de faux résultats. Seul un large consensus permettra à la nouvelle centrale électorale de remplir correctement et fidèlement sa mission », dit le communiqué signé par Adolphe Muzito.

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 L’actuelle loi ne garantit aucune indépendance et neutralité de la CENI, poursuit le communiqué de Lamuka.

« La désignation d'un président de la CENI, sur base d'une loi organique taillée sur mesure, n'apportera aucune solution aux dysfonctionnements observés au cours de trois derniers cycles électoraux. En effet, la composition de la CENI telle qu'elle résulte de cette loi, politise à outrance cette institution par la présence ultra majoritaire, dans son bureau, des délégués des forces politiques (6 pour les partis politiques et 1 pour la société civile). Il n'y a donc aucune garantie d'indépendance et de neutralité de l'organe de gestion des élections », peut-on également lire.

Et d’ajouter :

« LAMUKA demande au peuple congolais de se tenir prêt pour les grandes manifestations qui seront organisées pour faire triompher sa souveraineté aujourd'hui bafouée par ceux qui s'emploient à lui confisquer, une fois de plus, le droit fondamental de se choisir librement ses dirigeants ».

S’agissant du processus de désignation des animateurs du prochain bureau de la CENI, six confessions religieuses, excepté les catholiques et les protestants, ont déposé les procès-verbaux de désignation de leurs candidats pour le poste de président de la centrale électorale et une place de membre à la plénière. Selon les informations de ACTUALITE.CD, la candidature de Denis Kadima a été maintenue en dépit de l’opposition des catholiques et des protestants. Ce dernier, en dépit de sa riche expérience électorale, est présenté comme le candidat du pouvoir.

Japhet Toko