Les organisations de la société civile spécialisées sur les questions électorales affirment avoir déposé depuis le 27 juillet dernier au bureau de l’Assemblée nationale les noms de leurs candidats pour le ticket d’un délégué qui siégera à la plénière de la nouvelle Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). La Synergie des missions d’observation citoyenne des élections (SYMOCEL) et la Commission éducation civique et observation électorale (EDUCIEL) sont les deux structures qui avaient été saisies à cette fin.
Après des arrangements en interne, les acteurs de la société civile se sont retrouvés le 24 juillet dernier autour du président du cadre de concertation nationale de la société civile, Danny Singoma, pour la facilitation.
« C’est vrai que les collègues de la société civile étaient frustrés que le bureau de l’Assemblée nationale se soit adressé uniquement à ces deux composantes pour le compte de la société civile électorale mais on a échangé en toute sincérité et un consensus a été trouvé de manière à accompagner ces deux structures. Le bureau de l’Assemblée nationale a considéré qu’il y a un cadre qui réunit les organisations qui travaillent dans ce domaine et qui sont connues. Dans la composante société civile spécialisée sur les questions électorales, il y a éducation civique et observation électorale. Pour cette dernière, indéniablement c’est la SYMOCEL parce que c’est elle qui pilote les plaidoyers pour les réformes et EDUCIEL pour la première », confie à ACTUALITE.CD une source proche de la SYMOCEL.
La SYMOCEL a envoyé une liste de deux candidats tandis que l’EDUCIEL a déposé une liste de trois candidats.
« Nous avons une place. Chaque structure devrait envoyer une liste de trois personnes. Un candidat de la liste du SYMOCEL s’est désisté pendant que nos PV étaient élaborés parce qu’il soutient un candidat président du bureau qui serait de la même province que lui, donc avec la spécificité de la nouvelle loi qui dit qu’aucune province ne devrait être représentée par plus d’un membre à la CENI, il a préféré donner plus de chances à ce candidat là. Ça répond en même temps à la question pourquoi on a un seul quota mais on envoi trois, c’est justement quand le rééquilibrage pour la représentativité des provinces va se faire, si ça ne marche pas pour l’un, ça peut marcher pour l’autre, c’est ça l’idée », a poursuivi la même source.
Selon les informations de ACTUALITE.CD, « les structures proprement parlant des jeunes n’ont pas eu à recevoir la notification du bureau pour déposer les dossiers des candidatures ».
« Ça a été l’objet de discussions houleuses sous la facilitation du cadre de concertation. On ne peut pas prétendre que les jeunes ont été écartés, nous avons des jeunes dans nos différentes organisations. Ce n’était pas facile mais on s’est accordé avec des engagements particuliers. Peut-être au niveau du cabinet, des secrétariats exécutifs provinciaux ou des cadres de concertations-CENI qu’on mettra en place on verra pour qu’il ait plus de représentativité des structures autres que Symocel et Educiel », a déclaré une source sous anonymat.
Une commission paritaire majorité-opposition sera mise à la chambre basse du parlement en place pour statuer sur les candidatures avant de soumettre les dossiers au vote pour entérinement à la plénière de l’Assemblée nationale. Les délégués de la société civile confessions religieuses et des politiques se font toujours attendre alors que le 27 juillet était la date butoire.
Fonseca MANSIANGA