La société minière COMMUS SAS a donné des explications sur la vidéo devenue virale sur la toile montrant deux creuseurs artisanaux bastonnés par des militaires FARDC dans sa concession. L’armée avait annoncé que ces actes « dégradants et humiliants » étaient ordonnés par des responsables chinois de la société précitée. sur ordre des Chinois. COMMUS SAS précise que les militaires concernés se trouvaient dans sa concession pour une mission légale.
« Après vérification, cette vidéo s’est déroulée dans la concession minière de COMMUS SAS. Nous regrettons profondément avec chagrin cet incident comme tout le peuple congolais. En même temps, nous avons constaté que,selon les dispositifs du jugement rendu en date du du 23 juillet par le tribunal militaire de Garnison, si les militaires concernés se trouvaient dans la concession de la société COMMUS, c’est pour une mission militaire spéciale qui est bien légale aux alentours de notre concession et non ordonnée par la société. Toujours, la société respecte strictement les lois et les règlements de la RDC et a insisté sur la légalité et la conformité de ses opérations ; elle respecte et protège consciemment les droits légaux du peuple de la RDC, éduque strictement son personnel sur le respect de la loi, et pratique des normes de conduite et des règles de travail claires, etc », lit-on dans un communiqué rendu public ce lundi 26 juillet 2021.
La société promet de coopérer avec tous les services y compris la justice dans le cadre de cet incident. Elle invite aussi les personnes exerçant des fonctions officielles dans et autour de la concession à se conformer aux lois et règlements du pays, et aux principes volontaires sur la sécurité et les droits de l'homme.
« Croyant en l'équité et la justice de la loi de la RDC et en l'impartialité des tribunaux, la société soutiendra et coopérera pleinement avec les services à tous les niveaux pour résoudre correctement l'incident. En même temps, la société réservera également le droit de poursuivre en justice les creuseurs qui entrent illégalement dans la concession minière de la société. Bien que cet incident n'ait pas été l'œuvre du personnel de la société, nous devons encore en tirer les leçons et nous sommes prêts à accepter une supervision étendue par toutes les parties concernées », a ajouté la société dans son communiqué.
L’incident survenu le mardi 20 juillet dernier dans la mine de la société à Mosonoi (Kolwezi) dans la province de Lualaba, avait fait réagir les Forces armées de la République démocratique du Congo.
L’armée avait affirmé avoir arrêté les chinois et les militaires concernés par cet acte. Ils ont été déférés devant l’Auditorat, d’après un communiqué signé par le porte-parole des FARDC, le général Richard-Léon Kasonga. « Réagissant à ce traitement dégradant et humiliant infligé à nos compatriotes, le commandant de la 22e a procédé à l’arrestation puis au transfert de ces deux militaires et de leurs complices chinois à la justice militaire. Acheminés d’abord à la DGM avant d'être présentés à l’Auditorat Militaire, ces deux chinois sont poursuivis pour incitation des militaires à commettre des actes contraires à leurs devoirs », disait le porte-parole de l’armée.
Clément Muamba