RDC : le député Jackson Ausse dépose une interpellation contre le ministre de la Santé sur la grève des médecins et la gestion de Covid-19 en province

Le député national Jackson Ausse

Le député national Jackson Ausse Afingoto a déposé ce jeudi 22 juillet 2021 au bureau de l'assemblée nationale une interpellation adressée au ministre de la santé publique, hygiène et prévention Jean-Jacques Mbungani à la suite de la radicalisation des mouvements de grève des médecins et la gestion déficitaire de la pandémie à covid19 à Kinshasa et dans les provinces. Ce, conformément aux articles 175 du règlement intérieur de l'assemblée nationale et 100, 138 de la constitution.

L'élu de la circonscription électorale d'Irumu dans la province de l'Ituri déplore également une mauvaise politique de la gestion de la pandémie dans les provinces de la République démocratique du Congo et particulièrement en Ituri et Nord-Kivu où les personnels de Santé sont en manque des matériels adéquats pour la prise en charge des patients.

"Je viens de déposer une interpellation contre le ministre de la Santé Publique, Hygiène et prévention parceque vous êtes sans ignorer qu'il y a eu radicalisation de grève des médecins, ce qui paraît paradoxale à moi par rapport à la période où nous sommes, nous sommes dans une situation où l'épidémie à COVID-19 fait ravage, nous appellons ça 3e vague et notre pays n'est pas épargné, il est sur la zone rouge dans certains pays et dans cette période précisément que les médecins, les personnes sensées prendre en charge les malades puissent être rester à la maison et que les portes des hôpitaux puissent être fermées, c'est un malheur pour la population congolaise, c'est pour cette raison je trouve ça inconcevable. Au-delà de cette question de grève, aujourd'hui dans les provinces, particulièrement au Nord-Kivu et l'Ituri où la pandémie fait ravage, il n'ya pas des produits, ni matériels qui puissent être capables de prendre en charge les malades de COVID-19 donc le ministère de la santé à mon avis ne joue pas bien mon rôle, il va falloir qu'il vienne donner ses explications à la représentation nationale, nous sommes en contact avec les provinces aujourd'hui rien n'a été envoyé dans les provinces dans le cadre de la riposte contre la troisième vague" a dit devant la presse Jackson Ausse Afingoto, après le dépôt de son interpellation.

Par la même occasion, Il espère qu'au regard de la gravité de la question qui met en mal la vie de la population congolaise, le bureau de l'assemblée nationale va aligner en urgence cette question pour que le ministre de la Santé Publique, Hygiène et prévention vienne d'expliquer devant la représentation nationale. À l'en croire, si cela n'est pas fait d'urgence, celà prouvera que le bureau de l'assemblée nationale est déphasage avec les problèmes réels de la population.

"C'est notre vœu, nous venons de jouer notre participation parce-que c'est une question de responsabilité, je viens de prendre mes responsabilités en déposant cette interpellation, la suite dépendra du bureau de l'assemblée nationale qui représente toute la nation et si la vie de la population est en danger, ça doit être l'une de nos préoccupations, n'est pas aligner le traitement de cette question d'urgence c'est être en déphasage avec la population. Je profite de l'occasion d'inviter le bureau à accorder n'est ce pas une attention particulière à cette question et que le ministre de la Santé Publique puisse venir donner des explications à l'assemblée nationale pour édifier la population,les médecins se plaignent qu'il y a eu plusieurs promesses du gouvernement qui sont non réalisées, ça veut dire que notre gouvernement a appris à faire des promesses sans les réaliser et maintenant ce n'est pas le gouvernement qui est en danger, moins encore les députés nationaux mais la population lambda, les enseignants, la population en province, nous les jettons où ?" S'est-il interrogé devant la presse.

Et de poursuivre :

"L'urgence est que le ministre de la Santé Publique, Hygiène et prévention puisse venir, s'il ne venait pas je risquerais de passer à la vitesse supérieure, le règlement intérieur de l'assemblée nationale me donne plusieurs moyens de contrôle, on en est pas encore là, vu l'urgence, on a commencé par une interpellation maintenant la balle est du côté du bureau de l'assemblée nationale pour travailler et aligner pour que le ministre vienne donner des explications".

C’est depuis le lundi 19 juillet que les médecins avaient décidé de radicaliser la grève suite à la non prise en compte de leurs revendications par le gouvernement central. Les médecins réclament l’amélioration des conditions de travail et des vies. Les syndicats des médecins invitent le gouvernement à verser des salaires à plusieurs centaines de médecins régulièrement engagés mais qui travaillent sans être payés depuis plusieurs années, à accorder des promotions en grade pour d’autres et l’admission de nouveaux médecins. À l'heure actuelle, des échanges se poursuivent avec le gouvernement mais aussi entre eux médecins.

Clément MUAMBA