A l’occasion de sa visite à Kinshasa, le Chef de l’Etat burundais, Evariste Ndayishimiye a tendu la main aux ressortissants de son pays présents dans les groupes armés dans l’est de la RDC.
Pour M. Ndayishimiye, ses concitoyens « qui pullulent dans l'est de la RDC ne sont pas des rejetés de la société burundaise, ne sont pas des refoulés ».
« Je les appelle à en découdre avec ce mauvais esprit afin de rejoindre leurs compatriotes et œuvrer ensemble pour le développement de notre pays. Ceci pour vous dire que le pays c'est un parent, la mère-patrie. Ils sont les bienvenus dans leur pays. Comme on le dit, les linges sales se lavent en famille, nous sommes prêts à les recevoir et aussi à les réformer dans l'esprit pour qu'ils soient comme les citoyens honnêtes comme les autres », a déclaré Evariste Ndayishimiye ce mardi au cours d’une conférence de presse conjointe avec son homologue congolais, Félix Tshisekedi au Palais de la Nation.
Les Burundais sont actifs dans différents groupes armés notamment dans la plaine de la Ruzizi, limite frontalière entre la RDC et le Burundi. Ils sont surtout signalés dans dans les hauts et moyens plateaux d’Uvira, Minembwe et Mwenga.
Evariste Ndayishimiye les encourage à regagner le pays et insiste que « le Burundi se réjouira quand ses enfants rentreront dans leur pays et on va les traiter comme les enfants de la Nation et non comme les étrangers ».
Deux principales rébellions burundaises sont actives dans l’est de la RDC, à savoir Red Tabara et FNL (Forces nationales de libération). « Nous espérons qu'ils viendront avant même qu'ils ne soient traqués », a lancé le Chef de l’Etat burundais qui appelle en même temps à les sensibiliser autour de « cette bonne nouvelle ».
En marge de cette visite à Kinshasa, les deux pays ont signé quatre mémorandums d’entente dont un en matière de développement, de maintien et de renforcement de la paix, de la défense et de la sécurité.
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Patrick Maki