RDC : entre 2019 et 2021, la variole de singe a fait plus de 300 morts

Un enfant déplacé dans un site à Kiwanja, au Nord-Kivu/Ph ACTUALITE.CD

Le monkey pox ou la variole de singe est citée parmi les épidémies présentes en RDC. Elle sévit présentement dans plusieurs provinces parmi lesquelles, le Sankuru ou encore les autres provinces couvertes par la forêt équatoriale. Selon les données du département d’épidémiologie du ministère de la santé publique, la variole de singes a fait 373 morts entre 2019 et mars 2021 pour un total de 14056 cas suspects.

« Pour les trois dernières années, nous avons connu des cas de Monkeypox dans presque toutes les provinces. Mais pour le moment les provinces les plus vulnérables sont le Sankuru, la Mongala, le Mai-Ndombe, l'Equateur, la Tshuapa et le Bas-Uélé. Ce sont les provinces qui sont presque rouges, elles rapportent le cas de Monkeypox tous les jours », a déclaré à ACTUALITE.CD, Chadrack Simba Kalume, épidémiologiste au ministère de la santé publique.

Et de poursuivre :

« La tranche d’âge la plus attaquée est celle des enfants à l’âge scolaire. Ce sont eux les plus attaqués selon les résultats de la situation épidémiologique qui nous viennent de différentes provinces ».

En dépit de nombreux cas déjà identifiés, l'épidémie de monkey pox n'est pas toujours prise en charge par le gouvernement de la République. Elle est souvent, d’après les spécialistes de la santé, avec d’autres maladies similaires (la varicelle, la gale, la rougeole, la syphilis etc.).  

Il y a nécessité à l’heure actuelle, à en croire M. Simba, de former les infirmiers titulaires dans les centres de santé, de former les superviseurs dans les divisions provinciales de la santé (DPS) car soutient-il, c'est une maladie qui ravage mais méconnue et négligée pour l'instant.

Le Monkey pox est une maladie  émergente, zoonotique  c'est-à-dire  qui se transmet  de l'animal à l'homme par notamment la consommation des animaux retrouvés morts dans la forêt.

Elle est caractérisée par la fièvre, une éruption vésiculeuse, la douleur  dans la gorge, la rougeur des yeux, les vomissements, la toux et la diarrhée. Elle se localise au niveau de la face, des paumes de mains et des plaintes de pieds.

Le premier cas du Monkey pox  a été identifié à Basankusu dans la province de l’Equateur en 1970 pendant la campagne de vaccination de l'éradication de la variole.

Bethyla Alfani, stagiaire IFASIC