Lipanda 61 : Le Parti d’Union Républicaine invite à un moment de réflexion

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Tribune-Communication.

Les chiffres nous racontent une histoire plutôt morose: au cours des 60 dernières années, la RDC a perdu 60% de ses richesses. C’est une ritournelle déprimante souvent fredonnée la gorge nouée face à une situation qui ne sait s’améliorer et qui laisse une population démunie, souffrante et exposée face à elle-même.

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Depuis 1960, le PIB congolais croît à un rythme annuel moyen de 5% contre une croissance démographique qui avoisine les 3%. Le rythme actuel n’est pas soutenable, la croissance faible du PIB ne permettant pas l’absorption de la croissance démographique. Sans rupture, il faudrait 60 ans à la RDC pour enregistrer un retour à la case départ et atteindre le PIB/habitant de 1960. Cette réalité renversante exige de la part de tous, lucidité et sursaut pour rendre à la RDC sa place d’antan.

Les défis à relever sont nombreux : avec un PIB/h de $580, la RDC compte la troisième plus grande population de pauvres au monde. En 2018, 73% de la population congolaise vivaient avec moins de $2/jour. Une vision plus morose encore consiste à dire qu’une personne sur six vivant dans l'extrême pauvreté en Afrique subsaharienne se trouve en RDC.

Nous ne perdons pas espoir pour autant car nous savons que la RDC possède l’ensemble des atouts nécessaires pour piloter sa croissance, si elle s’en donne les moyens : le deuxième plus important pays en superficie, le 3ème plus important pays en démographie — avec une capitale appelée à devenir la 3ème plus importante mégalopole au monde en 2100 — ou encore les +9000km de frontières, ne sont que des opportunités sur lesquelles le pays peut capitaliser à l’aube de la Zlecaf.  

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Au sein du PUR nous croyons qu’être en retard présente avant tout des opportunités pour apprendre des autres et piloter les changements nécessaires. Parmi les sujets qui nous tiennent à cœur citons :

1/ Le besoin d’améliorer le climat des affaires : outre quelques gains rapides (quick wins), un travail structurel et à long terme — actuellement mené par le gouvernement — est nécessaire pour améliorer le climat des affaires, et ainsi augmenter les flux d’investissement et redynamiser le marché de l’emploi

Au sein du Parti d’Union Républicaine, (PUR), nous pensons que les 61 ans d’indépendance de la RDC doivent marquer une rupture. Si la RDC a raté le rendez-vous de son électrification, si la RDC erraient pendant l’industrialisation, si la RDC a un train de retard sur la digitalisation, notre position actuelle est appelée à migrer. Cette migration se matérialise en nos 15 ambitions du PUR pour une République plus forte.

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Depuis 1960 la population congolaise est passée de 20mn d’habitants à +80mn aujourd’hui. Sur la même période, la population n’a connu qu’une maigre augmentation de 30% contre +400% pour la démographie. La RDC compte 300k personnes en âge de partir à la retraite par an contre 1M de jeunes qui arrivent sur le marché du travail, soit un déficit annuel de 700k emplois par an. Aujourd’hui, la RDC est classée parmi les derniers pays au monde sur le climat des affaires (183è sur 190) ce qui favorise le chômage des jeunes. Comme le dit notre Président National, S.E Luc Gerard Nyafe, la RDC a besoin de créer, en urgence, 5 million d’emplois pour absorber le chômage des jeunes qui arrivent massivement sur le marché du travail. 

2/ Le besoin de contrôler la croissance démographique pour le bien-être de tous

Pour améliorer le niveau de vie des congolais il n’est pas suffisant de parler création de richesse. Tant que la croissance démographique sera soutenue, les efforts de création de richesse n’auront qu’un impact limité. En RDC plus d’une adolescente sur 10 est confrontée à une grossesse, un niveau bien plus élevé que les voisins.

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Le graphique ci-haut illustre que plus le taux des naissances chez les adolescentes est élevé, plus un pays est pauvre. La RDC, dépositionnée, est pauvre en création de richesse et très en avance sur les grossesses chez les adolescentes. Depuis 1960, ce taux n’a chuté que de 0,7% en moyenne par an. En d’autres termes, l’éducation de la femme n’a pas porté ses fruits.

La RDC doit actionner son dividende démographique pour oser rêver croissance, ou l’accélération de la croissance économique qui résulte du renversement de la pyramide des âges : lorsque les personnes à charge sont moins nombreuses que les personnes actives. Les pistes de solutions existent : l’éducation des jeunes tout comme la disponibilité de l’offre en planning familial pour limiter les grossesses non désirées et réduire le nombre d’enfants par femme qui se trouve aujourd’hui à une moyenne élevée de 6.

3/ Le besoin de valoriser la femme au sein du leadership 

Une politique qui valorise et donne sa juste place à la femme dans le leadership n’est pas uniquement une politique plus performante, elle est également plus juste. Il est généralement admis que lorsque les femmes sont à la table, la discussion est plus riche, le processus décisionnel est meilleur et l'organisation est plus forte. Mais avons-nous réellement besoin de parler rendement pour faire ce qui est juste ? La femme représente 50% de la population congolaise, elle mérite par conséquent 50% des places dans les positions décisionnelles. Au sein du PUR nous nous attelons à corriger ces distorsions sociétales. Comment permettre aux femmes d’occuper les positions de leadership au sein des organismes politiques ?

Pour contribuer activement à l’éveil des mentalités, nous avons lancé le programme Manbassador PUR. Les Manbassadors sont ces hommes qui se battent pour la cause de la femme. Parce que nous savons qu’il est impossible de solutionner un problème qui touche une minorité sans impliquer la majorité, les hommes.

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4/ Le besoin de faire contribuer la Diaspora dans le financement de la croissance économique du pays

La Diaspora possède des fonds qui bénéficie aujourd’hui à d’autres et ne servent qu’à acheter la paix sociale chez nous. En Afrique, d’autres gouvernements ont saisi l’importance de leur Diaspora et s’attellent à apporter des réponses en mettant en place des stratégies d’engagement de leur Diaspora. La RDC quant à elle n’a jamais défini une politique claire d’engagement.  Ainsi, le pays est dépositionné sur la quasi-totalité des atouts clés pour attirer la Diaspora:

  • La dynamique économique faible du pays limite l’impact de la Diaspora
  • La difficulté de faire des affaires dans le pays constitue un frein pour le développement des activités de la Diaspora
  • L’absence d’une stratégie et l’exclusion de la Diaspora, des processus de décision du pays, impactent négativement son engagement

Par conséquent, la Diaspora congolaise contribue peu au développement du pays comparée à ses voisins. Les relations Diaspora/ RDC doivent être améliorées pour capitaliser sur cette richesse dormante.

La stratégie d’engagement de la Diaspora que PUR appelle de ses vœux, doit répondre aux 4 capitaux clés :

  • Capital humain: création de programmes d’excellence au sein des organismes Étatiques pour inviter la Diaspora qualifiée à retourner en RDC
  • Capital social: utilisation du réseau global congolais pour une plus grande création de valeur à distance
  • Capital intellectuel: recueil du capital intellectuel de la Diaspora congolaise pour un plus grand transfert de compétences et connaissances
  • Capital financier: création de valeur grâce aux fonds de la Diaspora (au-delà du transfert d’argent)

Avec une stratégie claire, la RDC peut lever les fonds auprès de la Diaspora pour financer son développement économique.

5/Le besoin de connecter le pays à l’aube de la ZLECAF rendu possible grâce à l’intermodalité des transports

Nous avons piloté une étude sur l’intermodalité des transports pour permettre à la RDC de se connecter à l’aube de la ZLECAF. L'intermodal est un style de logistique qui implique la combinaison de différents modes de transport : air, mer, rail, route et même pipeline pour permettre aux entreprises de déplacer facilement les marchandises en les transférant d'un mode de transport à un autre pour favoriser la maitrise des coûts et donc la croissance économique.

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  • Nous croyons que les 18.600 km de voies fluviales de la RDC doivent reprendre rapidement leur rôle de colonne vertébrale, d’autoroute naturelle 
  • Le salut viendra de notre capacité à capitaliser sur ce qui existe déjà, et au besoin, de les exploiter en synergie: Kikwit est relié à Kisangani et celui-ci est à quelques 600 km de Bukavu/Goma.

Si nous commençons dès maintenant à corriger les erreurs et les omissions du passé, en 2035, nous aurons rattrapé les pays qui avaient le même niveau que la RDC en 1960.  Nous laisserons le pays avec une économie dynamique, capable de propulser son développement au niveau suivant.

Ce serait peut-être là une meilleure façon de marquer la rupture pour le 61ème anniversaire de l’indépendance de la RDC.

Découvrez notre plateforme pour une Lipanda PURiste : https://pur-rdc.com/

Alda KULE Dale, Présidente Adjointe PUR Diaspora