RDC : une écolière kidnappée a été retrouvée morte à Uvira

Des écoliers dans le territoire de Beni/Ph ACTUALITE.CD

Une écolière âgée de 5 ans a été enlevée lundi 7 juin dernier à sa sortie des cours dans la ville d’Uvira (Sud-Kivu). Quatre jours après, elle a été retrouvée morte par étranglement, selon les sources locales. La mineure Nathalie était inscrite en troisième année de maternelle. Son corps emballé dans un sac a été découvert sur l’avenue Kasenga.

D'après les sources de la société civile, bien avant la découverte du corps sans vie de l'enfant, les ravisseurs avaient contacté sa famille pour exiger une rançon. Mais, souligne le président des jeunes d’Uvira, les parents de la fille n'ont pas répondu favorablement à la demande, préférant faire confiance aux services de la sécurité.

« Elle fut une élève de l'école primaire Action Kusahidia. Après l’avoir enlevée, les ravisseurs ont commencé à exiger la rançon à son père. Le père de l’infortunée collaborait avec les services de sécurité. Malheureusement, ce jeudi 10 juin les habitants ont découvert un sac fermé sur l'avenue Kasenga. En l'ouvrant, ils ont vu le corps sans vie de cette fillette qui a été étranglée puis enfermée dans ce sac avec son uniforme. Après vérification, ils ont trouvé également une lettre qui était adressée au père de la victime, avec un message qu'on pourrait lire : "Tu as valorisé l'argent à la place de ton enfant, nous avons commencé avec elle, tu suivras aussi". Nous déplorons fortement cet acte qui a mis fin à la vie d'une future présidente de la République, ministre, députée... Ce n'est pas vraiment bon d'enlever un enfant et de le tuer », s'est indigné Shako Changu, président des jeunes dans la ville d'Uvira.  

Lire aussi : RDC : un écolier meurt après a voir été « copieusement » fouetté par son enseignant à Fizi (Sud-Kivu)

Depuis 2020, plusieurs cas de tueries et kidnapping des civils ne cessent d’être signalés dans la ville d'Uvira et à Baraka dans le territoire de Fizi. Au cours de la même semaine, un autre jeune  a été kidnappé dans la ville de Baraka et puis libéré trois jours après le paiement d'une somme de 2500$. Cette situation pousse les organisations de la société  civile à réclamer l'état de siège dans la province du Sud-Kivu comme c’est le cas au Nord-Kivu et en Ituri.

Lubunga Lavoix, à Baraka