RDC : l'ECC appelle les sénateurs à s'inspirer de  la “sagesse de Kengo” afin d'élaguer les irrégularités contenues dans la loi sur la CENI

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L’Eglise du Christ au Congo (ECC) appelle les sénateurs à la sagesse lors de l’examen en seconde lecture de la loi portant organisation et fonctionnement de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). L’ECC qui dénonce une loi qui n’apporte pas le changement dans le cadre des réformes électorales, invite les sénateurs à s’inspirer de la sagesse de Léon Kengo Wa Dondo, alors président de leur chambre, qui n’avait pas, en 2015 fait le forcing pour faire voter une loi sur le recensement craignant l’embrasement du pays pendant que le pouvoir voulait conditionner les élections à l’identification générale de la population. 

"Nous demandons aux sénateurs de jouer à la sagesse comme fut le cas avec Kengo Wa Dondo pour le recensement et qu'au niveau de la seconde lecture qu'on arrive à corriger les irrégularités. Notre plus grand problème reste dans la représentation de la société civile au niveau du bureau. Un bureau avec un seul membre de la société civile alors qu'ils en ont pris plus. Si on peut corriger ça, d'abord au niveau de la commission qui va travailler au niveau du Sénat, et qu'au niveau de la plénière que cela soit votée en des termes différents que l'Assemblée nationale, cela permettra la mise en place d'une commission mixte afin de corriger ces irrégularités", a dit lundi 7 juin à ACTUALITE.CD, le Révérend Éric Nsenga, porte-parole de l’ECC. 

L'Assemblée nationale a adopté la proposition de loi initiée par Christophe Lutundula sur la réforme de la loi portant organisation et fonctionnement de la CENI. Cette proposition de loi a été profondément modifiée par la commission politique et juridique de la chambre basse, ce que déplore l’ECC qui évoque un “coup d’Etat contre la République”

À titre illustratif, dans son texte initial, le député national Christophe Lutundula, devenu membre du gouvernement central, avait préconisé la suppression de l’Assemblée plénière de la CENI qui selon lui, n’a aucun pouvoir effectif. Il avait suggéré dans sa proposition la création d’une commission permanente d’évaluation et de contrôle (COPEC) chargée du suivi du processus électoral, de l’évaluation et du contrôle de la conformité aussi bien des actes des membres du bureau de la CENI que des activités de celle-ci. La Commission PAJ a rejeté la proposition  d'instituer la COPEC, estimant que cela alourdirait la machine électorale. 

Plusieurs observateurs observateurs dénoncent une loi taillée sur mesure en faveur du pouvoir de Félix Tshisekedi.  

Clément Muamba