Un membre de l’Association sans but lucratif, JUSTICIA fait l’objet de poursuites judiciaires après avoir alerté à propos d'une manœuvre d’exfiltration frauduleuse de Maeva Moreaux, par sa mère Yana Anufrieva et un complice Sud-africain, Pieter Ferreira. Le dossier pénal contre son représentant a été ouvert par le Parquet Général près la Cour d’Appel du Haut Katanga sous RI 3788/PG/MAS.
Maeva Moraux est née d'une union libre entre Jean Yves Moraux et Yana Anufrieva. Actuellement, un litige oppose les deux parties. Le tribunal pour enfants de Lubumbashi, saisi pour la circonstance par Jean Yves Moraux a ouvert un dossier sous le RESD 663/I et accordé la décision de placement de l’enfant entre ses mains se basant sur certaines dispositions et instruments juridiques internationaux et nationaux relatifs à la protection de l’enfant.
L’Asbl précise que Yana Anufrieva a fait intervenir quelques personnalités dans le dossier notamment Shams Mohamed Maloba, conseillère au ministère des mines, hydrocarbures et communication, Peter Bonde Johan Nielsen et Kassam Inayat Ahmed Abdul Rehman. La décision du Tribunal a été révisée et l’enfant a été replacé entre les mains de sa mère avec l’interdiction de quitter la ville de Lubumbashi sans une autorisation préalable du Tribunal pour Enfants.
Dans son communiqué de presse datant du 07 mai intitulé « les autorités congolaises devraient empêcher la sortie illicite de l’enfant Maeva moraux et décourager les personnes soupçonnées d'appartenir aux réseaux d’exfiltration d’enfants mineurs », l’Asbl recommande notamment:
Au Premier Président de la Cour d’Appel du Haut-Katanga de cesser toute interférence dans ce dossier qui risquerait d’encourager fortement le réseau mafieux des trafiquants d’êtres humains.
Au Président du Tribunal pour Enfants de Lubumbashi,de ne considérer que l’intérêt supérieur de l’enfant dans toutes les décisions qu’il aura à prendre conformément aux instruments juridiques internationaux et nationaux en la matière. Enfin aux services de sécurité, de veiller à ce que Maeva Moraux ne quitte la RDC jusqu’à ce que le Tribunal pour enfants rende sa décision notamment sur la paternité de Jean Yves Moraux et d’investiguer davantage sur le trafic d’êtres humains afin de démanteler et de décourager les différents réseaux mafieux qui opèrent en RDC. Ledit communiqué serait donc à la base des poursuites judiciaires lancées contre le représentant de l’Asbl.
Ainsi, Justicia Asbl recommande à présent au Procureur Général près la Cour d’Appel du Haut-Katanga d’ordonner la cessation des poursuites judiciaires contre son représentant de sorte qu’elles n’apparaissent pas comme une tentative de restriction du droit à la liberté d’expression, de prendre avec beaucoup de considération les informations se rapportant au trafic d’enfant en mettant à contribution tous les services spécialisés pouvant démanteler ce réseau mafieux.
Prisca Lokale