Ituri : nouveau chef de la police, le commissaire divisionnaire adjoint Ngoy Sengelwa doit faire face notamment à la montée de criminalité à Bunia pendant l’état de siège

Les véhicules de la police sur le boulevard de Libération à Bunia/Ph ACTUALITE.CD

Le commissaire divisionnaire adjoint, Ngoy Sengelwa est entré en fonction comme nouveau chef de la police dans la province de l’Ituri. Il a tenu sa toute première parade avec les unités de la police mardi dernier à Bunia, chef-lieu de l’Ituri.

Il entre en fonction dans un contexte d’état d’urgence marqué entre autres par la hausse de criminalité urbaine dans la ville de Bunia où des hommes armés attaquent, pillent et tuent au quotidien. Dans son adresse au cours de la parade, il a appelé à la collaboration de la population afin de mettre la main sur les auteurs de l’insécurité à Bunia et dans toute la province.

« La population doit continuer à faire confiance à la police qui mettra tous les moyens à sa disposition pour non seulement retrouver les auteurs des faits infractionnels mais en même temps dissuader et prévenir des actes d'insécurité qui pourront arriver par l'avenir. Il ne faut pas que ces deux cas [de meurtre, ndlr] puissent décourager la population, non. La population doit continuer à avoir confiance en sa police. Il faudrait aussi que la collaboration soit franche parce que tous ces criminels là ne sont pas tombés du ciel, ils habitent dans nos quartiers, dans nos maisons. Il faut dénoncer et que celui qui détient une information quelconque par rapport à ça vienne au niveau de la police. Dans cet élan de collaboration nous arriverons à prévenir tous ces faits infractionnels », a-t-il indiqué.

Il remplace le commissaire divisionnaire adjoint Abdallah Sabiti qui est envoyé dans la province de Tshopo. Ituri fait face à une insécurité grandissante. Plusieurs miliciens se sont infiltrés dans la ville de Bunia depuis que les FARDC les pourchassent dans les villages et localités environnants. Ainsi, des cas de meurtre sont de plus en plus enregistrés dans la ville. Pour cette semaine par exemple, trois personnes ont été tuées à Bunia par des bandits armés.

A ce tableau urbain sombre s’ajoute l’activisme des miliciens dans les territoires de Djugu et Irumu où l’armée a intensifié les opérations dans le cadre de l’état de siège entré en vigueur depuis le 6 mai dernier en Ituri et au Nord-Kivu pour une durée d’un mois renouvelable.

Freddy Upar, à Bunia