La coordination de la société civile de l'Ituri a alerté mercredi 19 mai sur la présence de nombreux corps en état de décomposition avancée dans les villages Nyankunde et Marabo, à une quarantaine de kilomètres au sud de Bunia, à la suite des affrontements de ces derniers jours entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les miliciens du Front patriotique intégrationniste congolais (FPIC).
Dieudonné Lossa, président de la société civile de l’Ituri lance un appel à la Croix-rouge en vue de procéder à l'inhumation de ces corps qui dégage une odeur nauséabonde dans les villages précités.
« On ne peut pas accepter que les corps puissent pourrir et se décomposer en pleine aire quand bien-même la population a vidé certains endroits où se trouve ces corps. Il y a quand même la Croix-rouge qui peut aider à ensevelir ces corps non seulement pour l'estime de ces gens-là qui sont morts mais aussi pour nous épargner de certaines épidémies dans ces villages », a dit le président de la société civile de l’Ituri.
« Nous aimerions que l'Etat instruit la Croix-rouge d'aller contrôler ces endroits où beaucoup de passants se plaignent d’une odeur nauséabonde et s'il y a des corps en décomposition, qu'ils nous aide à les enterrer et pulvériser ces zones », a-t-il ajouté.
Pour l’instant, l’identité des personnes tuées n’est pas connue. Plusieurs habitants de Nyankunde et Marabo sont toujours en fuite, notamment à Bunia ou encore dans le groupement de walendu Bindi. « La population ne doit pas aller à ces endroits dans cette condition car ça l’expose », insiste M. Lossa.
L’armée a intensifié l’offensive dans le territoire d’Irumu où elle a réussi à reconquérir plusieurs localités dont Aga, Sililo, Marabo, Nyankunde, Kuka et Marabo. Elle est présente dans ces localités mais la population hésite encore d’y retourner craignant de probables affrontements.
Freddy Upar, à Bunia