Près de 520 bandits urbains communément appelés « Kuluna» vont quitter Kinshasa ce mardi 11 mai 2021 pour Kanyama Kasese dans la province du Haut-Lomami où ils vont exercer l'agriculture dans le but d'accroître la production agricole.
Selon le général-major Jean-Pierre Kasongo Kabwik, commandant du Service national qui l'a annoncé ce lundi 10 mai à la presse, ce groupe va rejoindre le groupe de 1200 qui sont déjà sur place. Il s'agit là, de la 5e vague mise à la disposition du service national par la police ville de Kinshasa.
"D'abord, je voudrais rappeler que la destination n'est pas inconnue, elle est connue. Ils vont au service national à Kaniama Kasese mais aussi je veux vous rappeler que le service national et la police nationale congolaise sont des structures de l'État qui sont bien organisées et donc nous savons que l'objectif que nous voulons atteindre et donc en amont nous prenons des dispositions pour que la mission qui nous a été confiée va être menée à bon port. C'est vrai que c'est la cinquième vague, rappelez-vous lors de la cérémonie de la première vague qui partait à Kaniama Kasese, nous vous avions annoncé que dans le court terme l'objectif qu'on s'était assigné conformément aux instructions de la très haute hiérarchie c'était de prendre plus au moins 2500 jeunes qu'on n'appelle Kulunas de la ville de vers Kaniama Kasese, ça sera le premier lot,nous sommes dans des vagues mais c'est le premier lot qui constituera les 2500 après on aura tant que la paix, la quiétude de la population ne sera pas acquise dans la ville, nous continuerons, tant que le phénomène Kuluna va exister, nous aussi nous continuerons à les traquer" a expliqué à la presse le général major Jean-Pierre Kasongo Kabwik, commandant du Service national.
À la question de savoir quel est le résultat de ceux qui sont déjà à Kanyama Kasese, le général major Jean-Pierre Kasongo Kabwik, commandant du Service national a fait savoir que le bilan est largement positif. D'autant plus qu'eux mêmes ont compris qu'il y a une autre vie après la vie de Kulunas.
"Je peux vous assurer que les résultats sont formidables, c'est la transformation de ces jeunes. Vous savez déjà après les deux premières vagues, il y avait eu beaucoup de bruits, les gens parlaient qu'il y a eu tentative de fuite, d'évasions, est-ce-qu'on en parle encore ? C'est parceque plus ils sont amenés sur le site , ils découvrent qu'il y a aussi une vie dans la campagne, ils comprennent que c'est pour leur bien. Les résultats sont très bons. Ceux qui étaient partis en premier, je peux vous annoncer déjà qu'ils s'occupent de l'encadrement de ceux qui sont partis à la troisième et la quatrième vague. Vous comprenez qu'ils ont compris que c'était pour leurs biens", s'est-il réjoui.
À Kanayama Kasese dans la province du Haut-Lomami, le kulunas cultivent de vastes étendues de champs où est semé notamment le maïs. Ce maïs doit être acheminé dans les grands centres de consommation.
Clément MUAMBA