Sud-Kivu : trois femmes enlevées par les miliciens Gumino au village Kabara près de Kipupu

Une carte de Kipupu/ACTUALITE.CD

Trois femmes ont été enlevées par les miliciens Gumino mercredi 5 mai dans le village Kabara, situé dans le secteur de Tanganyika, (Hauts plateaux de Fizi), près de Kipupu. Selon des sources locales, les otages sont des déplacés vivant Kipupu. Elles étaient à la recherche des vivres dans leurs champs au village Kabara.

D'après le président de la société civile du secteur Itombwe, Andréa Amongu qui confirme cette nouvelle, ces femmes ont été amenées vers Kamombo, quartier général du colonel déserteur Makanika qui dirige la milice Gumino. Difficile de confirmer si les otages sont encore en vie. 

« C'était aux environs de 12h que trois femmes qui étaient dans un champ se sont retrouvées entre les mains des éléments du groupe armé Gumino conduit par Rukundo Michel Makanika. Ces derniers les ont enlevées et conduites vers Kamombo. Ces déplacés restent à Kipupu mais suite à la précarité de la vie, elles ont été obligées d'aller chercher les vivres dans leurs champs se trouvant au village Kabara, abandonné suite aux affrontements entre Maï-Maï et Gumino signalé dans cette localité. Nous demandons l'implication de l'armée afin que ces pauvres femmes soient libérées si elles sont encore en vie », a dit le président de la société civile d’Itombwe.

D’après le chef du secteur d'Itombwe, Kininga Kitabu ces cas d'enlèvements sont les conséquences de la fermeture précoce de la base de la Monusco à Kipupu. Il soutient que la présence des casques bleus à Kipupu faisait peur aux groupes armés et cela épargnait les civils de certaines violations.

« J'avais alerté sur cette situation après la fermeture de la base de la Monusco ici à Kipupu. Vraiment à l'absence des casques bleus ici, la population est en danger. Même s'ils ne menaient pas les opérations contre les groupes armés mais leur présence suffisait pour faire peur. Aujourd'hui il y a le cas des trois femmes enlevées, on ne sait pas s'ils préparent quoi pour demain. C'est pourquoi nous demandons à l'armée de procéder à la traque de tous ces groupes armés qui endeuillent la population ici car un État ne doit pas être dirigé par deux armées », a-t-il déclaré.

Après le départ de la monusco à Kipupu, plusieurs leaders ont exprimé leurs craintes suite à la sécurité de civils. Mais l'armée, à travers le commandant du 221ème bataillon basé à Mikenge avait demandé à la population de réitérer sa confiance à l'armée qui doit à tout prix la protéger malgré la fermeture de la base de la Monusco à Kipupu.

Relire ici : RDC : les casques bleus se retirent de Kipupu (Sud-Kivu)

Lavoix Lubunga, à Baraka