Le député national Garry Sakata plaide pour le statut social des agents de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Il affirme pour sa part que ces derniers sont un "trésor pour l'Afrique". Pour soutenir son affirmation, il évoque le fait que les agents de la CENI sont sollicités par certains pays africains dans l'organisation de leurs élections.
Il propose alors que le pays puisse garder ces derniers en leur conférant un statut spécial. Ce statut, explique-t-il, doit prendre en compte l'ancienneté des agents dans la rémunération. Il a dit à l'occasion du débat général sur la recevabilité de la loi Lutundula sur le fonctionnement de la CENI.
"Je commence d'abord par affirmer que les agents de la CENI de la République Démocratique du Congo sont un trésor pour l'Afrique. Parce que, la plupart des pays africains font recours à eux. Ils ont reçu une très belle formation. Pour ce faire, il ne faudrait pas qu'on puisse les perdre. Il faudrait les garder à la maison. En les gardant à la maison, il faut leur assurer un social qui est assuré par la loi. Au stade actuel, leur statut est protégé par un règlement administratif et financier dont les modalités d'adoption ne sont même pas définies par la loi", estime le député Garry Sakata.
Cet élu de Bagata dans la province du Kwilu veut que la loi prenne en compte l'ancienneté dans la rémunération des agents de la centrale électorale congolaise.
"C'est pourquoi moi je suggère que la loi ait un contenu minimum obligatoire en faveur du social et de la promotion des agents et qu'on leur confère un statut spécial. Je ne fais pas allusion essentiellement à une montée en grade, non, il n'y aura pas suffisamment de place. Ce qui est, c'est que vous restez sur une procédure plane comme les enseignants de l'école primaire. Vous pouvez rester enseignant toute votre vie, mais, vous ne gagnez pas la même chose que quelqu'un qui vient d'être désigné enseignant il y a une semaine ou un an. Donc, l'ancienneté doit être prise en compte et protégée par la loi. C'est ce que je veux dire", suggère-t-il.
La proposition est à la commission PAJ où elle subit un examen approfondi. La commission doit rendre son travail en plénière le 4 mai prochain.
La proposition de loi Lutundula sur la réforme de la CENI avait été déclarée recevable le 21 avril dernier, à l'issue d'un débat suivi des réponses de l'auteur.
Lors de la présentation des deux rapports de la gestion de la CENI, l'un sur le processus électoral et l'autre annuel 2019-2020, Corneille Nangaa avait fait allusion aux différents arriérés et baisse de salaire dont étaient victimes les agents de son institution. Plusieurs autres parlementaires avaient aussi plaidé pour une solution à ce souci.
Berith Yakitenge