Goma : le BCNUDH a renforcé en capacités les officiers militaires sur les droits de l’homme et le droit international humanitaire

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Les membres du comité de suivi des violations des droits de l’homme au sein des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont été renforcés en capacités sur certains principes qui doivent toujours être observés pour la promotion et la protection des droits de l’homme. Ces assises organisées par le bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) ont eu lieu du 26 au 27 mars 2021 à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.

Elles visent à rappeler aux militaires l’importance de stopper et/ou de répondre à toutes les allégations faites au sujet des violations des droits de l’homme dont sont accusés certains éléments des FARDC. 

« Le BCNUDH est un partenaire des FARDC. Nous tenons, chaque année à renforcer les capacités des membres du comité de suivi  des droits de l’homme et aussi d’autres officiers notamment les commandants des régiments et bataillons. Cet atelier a aussi pour but de faire le point. Souvent, nous recevons des allégations de violations des droits de l’homme. C’est donc un moyen pour nous de s'asseoir et voir comment ces violations peuvent cesser ou quelle réponse nous pouvons donner ensemble à ces allégations des violations des droits de l’homme », a dit Assitou Koumbo, coordinatrice du BCNUDH Goma.

En sa qualité du président du comité de suivi des violations des droits de l’homme attribuables aux FARDC, le commandant de la 34e région militaire, le Général de brigade Kapinga Mwanza Dieudonné, qui a officiellement clôturé ces travaux, s’est montré optimiste quant à la promotion et la protection des droits de l’homme par les militaires formés. 

«Je viens de clôturer un atelier d’une importance capitale surtout pour les militaires de la 34e région militaire. Nous sommes dans une province où il y a la guerre et des violations, il y en a. Avec ce qu’ils viennent d’apprendre ici, je crois qu’ils vont corriger leurs tirs et le tout pourra marcher correctement », a ,pour sa part, dit le Général de brigade Kapinga Mwanza Dieudonné, commandant de la 34e région militaire. 

Dans son rapport publié la  semaine dernière, le BCNUDH explique que les agents de l'État ont été responsables de presque toutes les violations des droits de l'homme (39 violations sur les 40 rapportées en février 2021). La majorité est imputable aux agents de la PNC (17 violations), d'autres agents de l'État (11 violations), aux FARDC (sept violations), et aux agents de l'ANR (quatre violations). Le groupe armé Alliance des Patriotes pour un Congo Libre et Souverain (APCLS) a commis quant à lui une atteinte.

Le BCNUDH assure un suivi étroit de la situation des droits de l’homme et procède à des analyses des tendances y relatives dans le pays. Ces tendances sont régulièrement partagées avec les autorités afin qu’elles prennent les actions nécessaires, y compris traduire en justice les auteurs présumés des violations des droits de l’homme documentées, et sont présentées à la conférence de presse bimensuelle des Nations Unies. 

Jonathan Kombi, à Goma