Ituri : deux attaques ADF font 6 morts à Irumu

ACTUALITE.CD

Au moins 6 personnes ont été tuées par les combattants ADF dans une double attaque jeudi et vendredi derniers dans les villages Mataha près de Ndalya ainsi qu’à Kola-Okota, dans la chefferie de walese vonkutu, dans le territoire d'Irumu.

Plusieurs personnes ont été également kidnappées pendant ces deux incursions. Le coordonnateur de l'ONG de défense de droit de l'homme Convention pour le respect des droits de l'homme (CRDH) basé dans la région.

« Les rebelles ADF ont de nouveau endeuillé le territoire d'Irumu. Ils ont tué 5 civils et plusieurs personnes prises en otage par ces mêmes rebelles.  Après l'attaque de Mataha jeudi, le matin de ce vendredi 19 mars 2021 ils ont attaqué la localité de Kota okola où une personne a été tuée et une autre blessée. Plusieurs autres personnes demeurent entre leurs mains des rebelles qui ont brûlé des maisons », a indiqué Munyanderu Christophe, coordonnateur de la CRDH.

Cet activiste des droits de l'homme croit en l’armée congolaise capable de mettre fin à ce cycle des violences. Il formule cependant certaines recommandations.

« Nous avons une armée qu'on espère capable de mettre fin à ces violences. Mais il se pose des problèmes très sérieux aux militaires souvent déployés au front. Ils n'ont pas les moyens des déplacements, l'ennemi attaque par exemple un village à 10 kilomètres de la base des militaires mais pour qu'ils y arrivent c'est tout en fait un problème. Il y a également les problèmes des rations, ils sont sans alimentation. Ils ne sont pas bien préparés psychologiquement. Ils ne sont même pas motivés financièrement. L'Etat congolais doit prendre en considération tous ces aspects là pour leur permettre de bien mener les opérations militaires contre ces terroristes », a-t-il recommandé.

Depuis la série d’attaques dans la chefferie de walese vonkutu, les populations continuent de vider les villages. Elles se dirigent notamment à Beni, Oicha et Mayi Moya, des zones souvent dangereuses en raison de l’activisme des combattants ADF.

Franck Asante, à Bunia