Nord-Kivu : ouverture à la Cour d'appel de Goma du procès opposant des parents d'élèves au gouverneur Kasivita sur la fixation des frais scolaires  

Goma, Photo ACTUALITE.CD/Ley Uwera

Le procès opposant le collectif des parents d’élèves au gouverneur du Nord-Kivu, Carly Kasivita, au sujet de la fixation des frais scolaires pour l’année 2020-2021 a été ouvert ce mardi 16 mars à la Cour d’appel de Goma. Le week-end dernier, les parents d’élèves ont saisi la justice pour demander l’annulation de l’arrêté de l’autorité provinciale du 25 novembre 2020 car ne tenant pas compte des réalités socio-économiques du moment.

Pour les parents d’élèves, cet arrêté comporte plusieurs frais qui ne profitent nullement aux enseignants, encore moins aux parents mais plutôt aux autorités de l’éducation en province.

« Nous avions fait cela parce que c’est un arrêté qui ne reflétait pas la volonté de la gratuité et même la volonté du ministère de l’enseignement qui avait déjà, dans une circulaire, demander aux gouverneurs de province, qui avaient la compétence de fixer lesdits frais, d’une manière drastique en tenant compte des conditions socio-économiques du milieu. Nous parents, nous étions lésés par la décision du gouverneur. Les syndicats des enseignants ne sont pas non plus d'accord avec cet arrêté. Et si vous lisez la circulaire du ministère de tutelle, il n’a pas été dit que les frais fixés  par le gouverneur suppléeront aux enseignants de l’école primaire. À l’école primaire, il n’y a pas de problème. Là, la gratuité est effective », a dit Job Kambale, porte-parole des parents d’élèves du Nord-Kivu.

L’audience de ce mardi n’a duré que quelques minutes. Le procès a été renvoyé au 30 mars prochain en vue de permettre à la partie accusée de s’imprégner du dossier.

L’arrêté fixant les frais scolaires dans les écoles publiques pour l’année 2020-2021 a été signé le 25 novembre 2020 par le gouverneur Carly Kasivita. C’était à l’issue d’une série de manifestations des parents, enseignants et élèves pour réclamer la signature de cet arrêté avant toute reprise des cours, suspendus suite à la pandémie à Coronavirus.

Jonathan Kombi, à Goma