Modeste Bahati Lukwebo, Président de la chambre haute du parlement, a présidé ce lundi 15 mars, l’ouverture de la session ordinaire au Sénat. Parmi les points abordés dans son discours inaugural figure la question sécuritaire.
Il souligne que la RDC, particulièrement dans sa partie est, est en proie à l’insécurité depuis près de 3 décennies maintenant, entraînant beaucoup de conséquences et faisant beaucoup de victimes. D’où, pour M. Bahati, le gouvernement de l’Union sacrée de la nation (USN) attendu dans les prochains jours devra placer cette question au centre de ses priorités.
« Il n’est un secret pour personne en ce qui concerne l’insécurité qui, depuis près de 3 décennies sévit à l’est du pays avec tout son contingent de malheur touchant à la vie humaine, aux déplacements des personnes et aux tissus économique et social. Le gouvernement qui arrive devra faire de cette question la priorité des priorités sans oublier les autres coins de la République qui par moment connaissent des remous (…). Ainsi, le gouvernement de l’Union sacrée de la nation devra se pencher en priorité sur la question de l’insécurité dans toutes les zones de conflit en vue de son éradication », a déclaré Bahati Lukwebo.
Dans les rangs des victimes de l’insécurité dans l’est du pays, le président du Sénat a rappelé le récent assassinat près de Goma, de l’ambassadeur italien et sa petite délégation dans laquelle faisait partie un chauffeur congolais travaillant pour le Programme alimentaire mondial (PAM).
« Cette insécurité toujours qui a causé des millions de morts de nos compatriotes continue à faire des victimes et parmi les dernières victimes, nous regrettons l’assassinat ignoble de Monsieur Lucas Attanasio, ambassadeur de la République d’Italie en RDC et de toute son équipe dont notre compatriote Moussa qui le conduisait lors de sa mission avec le PAM au Nord-Kivu le 22 février », a-t-il ajouté avant d’appeler l’assistance à observer la minute de silence en mémoire de toutes les personnes décédées en RDC à cause de l’insécurité ainsi que des collègues morts à l’instar de Jean-Pierre Lola Kisanga, Célestin Kabuya ou encore Pierre Lumbi.
Et de conclure : « C’est donc à juste titre que le Sénat salue la position du Président de la République dans son appel adressé à l’ensemble du monde entier à se liguer contre toute forme de terrorisme qui écume l’est du pays. Son plaidoyer développé en faveur de l’éradication de ce phénomène, qui l’a qualifié de guerre asymétrique, mérite l’attention de tous ».
Pour cette première plénière sous la direction du bureau de l'Union Sacrée, 67 Sénateurs ont répondu présents.
Japhet Toko