Nord-Kivu : un élu alerte sur les affrontements entre deux groupes armés à Walikale

Guidon Shimiray (en lunette)

Le député provincial du Nord-Kivu, Prince Kihangi alerte les autorités congolaises sur les nouveaux affrontements qui opposent depuis la nuit de lundi à ce mardi 9 mars 2021, les miliciens de Nduma defense of Congo rénové (NDC-R) de Guidon à ceux du Front Patriotique pour la Paix/Armée du Peuple (FPP/AP) de Kabido au village Bukumbirwa dans le territoire de Walikale. Ces affrontements ont déjà occasionné les déplacements massifs des habitants de ce village qui se dirigent, certains vers Buleusa, dans la brousse et d’autres encore dans le sud du territoire de Lubero.

« Les conséquences inévitables sont la fermeture des portes des écoles car les enseignants et les élèves sont éparpillés. Des cas de violation des droits humains sont déjà rapportés ainsi que le vol des biens des citoyens », dit-il dans un communiqué.

L’élu du territoire de Walikale demande à ces deux groupes armés protagonistes d’arrêter les hostilités afin de permettre aux déplacés de retourner dans leurs milieux respectifs et aux élèves de poursuivre les études.

« Tout en compatissant avec les populations victimes, je demande, encore une fois, aux Forces Armées de la République de bien vouloir se déployer dans cette région en proie à la menace des groupes armés pour faire cesser ces hostilités, restaurer l’autorité de l’Etat et assurer définitivement la sécurité de nos compatriotes exposés quotidiennement à la mort et à des violations des droits », ajoute-t-il.

Il invite par ailleurs la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation de la RDC (MONUSCO) « à ne pas garder le silence face à cette situation, et à exécuter sans atermoiement sa mission de protection des populations civiles dans la région ».

Dans la nuit du 30 décembre 2020, les deux groupes armés sont encore affrontés dans le groupement Ikobo, secteur des Wanyanga en Territoire de Walikale. Ces affrontements ont poussé les habitants de 14 villages à se déplacer vers des endroits jugés sécurisés.

Il s’agit des nouveaux affrontements après ceux qui ont opposé il y a quelques mois deux factions du groupe armé NDC-R dans la localité de Pinga faisant plusieurs morts avec des conséquences humanitaires énormes sur la population locale.

Jonathan Kombi, à Goma