Procès EPST : voici les faits reprochés aux deux premiers prévenus

Photo ACTUALITE.CD.

Djamba Kaombe Michel, Inspecteur général de l’EPST et Delon Kampay, directeur national du Service de contrôle et de paie des enseignants (SECOPE) comparaissent ce vendredi 5 mars à la première audience du procès sur le détournement des fonds alloués à la gratuité de l'enseignement, qui se déroule à la prison centrale de Makala où la Cour d'appel de Kinshasa/Gombe siège en audience foraine.

Le premier cité, Djamba Kaombe Michel, est reproché de trois chefs d'accusation.

" - Premier chef d'accusation, c'est le fait d'avoir, étant Inspecteur général de l'EPST, détourné au préjudice du Trésor public, une somme globale de 560 millions 40 mille FC, destinés à la fourniture des biens et services qui se trouvant entre ses mains en vertu de sa charge ; - Le deuxième chef d'accusation, c'est le fait d'avoir dans les mêmes circonstances de lieu que ci-dessus, le 06 juin 2019, étant Inspecteur général de l'EPST, détourné  au préjudice du Trésor public, une somme globale de 348 658 350 FC, somme destinée à la charge des fournitures de bureaux de l'inspection générale de l'EPST qui se trouvait entre ses mains en vertu de sa charge. Il a produit en justification des faux reçus ; - Le troisième chef d'accusation mis à sa charge est le fait d'avoir, toujours dans les mêmes circonstances de lieu, détourné au préjudice du Trésor public une somme globale de 11 727 178 453 FC., somme retirée de manière irrégulière auprès du comptable public", a dit le procureur général.

Le deuxième prévenu cité, Delon Kampay, est reproché d'un seul chef d'accusation.

"A sa charge, un seul chef d'accusation. C'est le fait d'avoir, étant fonctionnaire ou officier public, directeur du service de contrôle de la paie du personnel enseignant, détourné au préjudice du Trésor public, une somme globale de 13 000 216 000 FC des frais de fonctionnement de ce service qui se trouvaient entre ses mains en vertu de sa charge", a dit le ministère public.

Rappelons que la procédure s’est ouverte à la suite de la mission des inspecteurs sur le contrôle de la paie des enseignants et l’utilisation des fonds mis à la disposition du ministère de l’EPST. Au moins 17 personnes ont été citées dans le rapport publié le 18 novembre.

L’IGF avait notamment noté le détournement supposé de près de 62 milliards de FC. Il y a aussi utilisation de fausses factures.

Jordan MAYENIKINI