Attaque de Kibumba : le gouverneur Kasivita demande aux humanitaires d'informer le gouvernorat sur la traçabilité de leurs activités même s'ils sont en ordre avec la loi

Carly Nzanzu Kasivita, Gouverneur du Nord-Kivu/Ph. ACTUALITE.CD

Le gouverneur du Nord-Kivu, Carly Kasivita s'est réuni ce jeudi 25 février à Goma avec l'équipe venue de Kinshasa dans le cadre de l'enquête sur l'attaque de Kibumba ayant causé la mort de l'ambassadeur italien et deux autres personnes lundi dernier. Il s'agit d'une  première réunion  de prise de contact avec les équipes locales.

Le gouverneur de province  assisté de son comité provincial de sécurité,  la délégation présidentielle  et les représentants des organismes internationaux  et humanitaires  basés à  Goma ont  également tenu une réunion.

Le chef de l'exécutif provincial a demandé à tous les humanitaires présents sur sa province d'informer le gouvernorat sur la traçabilité de leurs activités notamment leur descente sur terrain.

"Comme vous le savez,il y a une mission d'enquête qui est diligentée ici à Goma pour tirer au clair les circonstances de cet assassinat de l'ambassadeur Italien au Congo. L'objet de la réunion d'aujourd'hui avec les humanitaires basés à Goma, c'était de planifier la suite, il faut qu'il y est une collaboration étroite entre les humanitaires et les officiels, entre l'État et les ONG", a déclaré le Christian Bushiri, Conseiller principal du chef de l'État au collège diplomatique.

Et d'ajouter :

"Nous revendiquons cette collaboration étroite qui peut nous aider à contribuer efficacement à vaincre le terrorisme qui sévit à l'Est du pays. Si nous sommes unis, nous sommes forts. Voilà pourquoi nous avons demandé au cours de cette réunion que les humanitaires nous donnent la traçabilité de leur activité même s'ils sont déjà en ordre par rapport à la loi , l'accord cadre qu'ils ont signé. Il y a toutes les lois qu'ils respectent, ils informent le gouvernorat de leur déplacement ce n'est pas suffisant, nous avons demandé encore plus sur leur gestion quotidienne, sur leur descente sur terrain, sur leur déplacement. Nous sommes dans une zone difficile, conflictuelle, donc il faut que la sécurité ne soit pas relâchée donc de part et d'autres qu'il y a des efforts qui doivent être fournis pour arriver à vaincre ce terrorisme qui est inacceptable dans notre pays au jour d'aujourd'hui".

Le Coordonnateur humanitaire adjoint des affaires humanitaires Diego Zorilla a indiqué que le meurtre  de lundi dernier est une attaque de plus contre les humanitaires. 

"Cette attaque nous rappelle les conditions de travail difficile des humanitaires dans la région; nous opérons dans un pays souverain et nous respectons les lois du pays.Nous avons fait le vœu de continuer à renforcer notre coopération dans les mois qui viennent", a déclaré le numéro 2 des affaires humanitaires  qui a reconnu la nécessité d'une étroite collaboration.

Constituée  de 6 experts  des différents services  de défense  et de sécurité, cette équipe va travailler avec les experts locaux déjà à pied d'oeuvre depuis le jour du meurtre de Kibumba.

Le Chef de l'équipe d'enquête s'est dit favorable à travailler en étroite collaboration avec les enquêteurs  italiens et ceux de l'Union européenne annoncés  dans les prochains jours.