Human Rights Watch appelle également à la réouverture du procès sur la mort de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, deux activistes de l’ONG La Voix des Sans Voix tués le 2 juin 2010. Cette organisation de défense des droits de l'homme exige une enquête crédible, impartiale et indépendante.
Cet appel fait suite aux révélations faite dans une enquête de RFI par anciens policiers congolais qui affirment avoir participé à ce double assassinat.
« Le gouvernement de la République démocratique du Congo devrait rouvrir son enquête sur le double meurtre, commis en 2010, de l’éminent défenseur des droits humains, Floribert Chebeya, et de son chauffeur, Fidèle Bazana, suite aux nouvelles révélations sur cette affaire. Etant donné les allégations rapportées par des médias internationaux, selon lesquelles ces meurtres ont été commis sur ordre du chef de la police de l’époque, le général John Numbi, Human Rights Watch a appelé à la réouverture d’une enquête crédible, impartiale et indépendante », lit-on dans un communiqué de HRW publié ce jeudi.
Dans cette affaire, insiste Human Rights Watch, le Président Félix Tshisekedi doit peser de son poids.
« Le président Tshisekedi devrait passer des paroles aux actes et accomplir sa promesse d’enquêter sur le meurtre de Chebeya. Les dernières révélations démontrent la nécessité d’une nouvelle enquête et représentent la meilleure chance de voir la justice enfin rendue », a déclaré Thomas Fessy, chercheur principal pour la RD Congo à Human Rights Watch.
Selon un article du journal Jeune Afrique, lors d’une rencontre en avril 2019 à Bruxelles, le président congolais, Félix Tshisekedi, a personnellement assuré la femme de Chebeya et les organisations de défense des droits humains qu’il était déterminé à mener une enquête impartiale sur ces meurtres.
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Clément Muamba