RDC : après l’arrestation de Ngoy Mulunda, la VSV rappelle à la justice d’interpeller les politiques et religieux qui tiennent des propos « tribalo-ethniques ou inter-religieux »

Daniel Ngoy Mulunda/Ph. Droit tiers

La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) a condamné les propos « divisionnistes frisant les velléités sécessionnistes inacceptables » tenus par le Pasteur Ngoy Mulunda à l’occasion de la commémoration du 20ème anniversaire de l’assassinat de Mzee Laurent Désiré Kabila, le samedi 16 janvier 2021 à Lubumbashi (‘Haut-Katanga).

Pour cette structure, « certes, il est vrai que dans un Etat de droit, la liberté d’expression et d’opinion est reconnue et garantie à toute personne humaine mais il est également vrai que cette liberté doit s’exercer dans le strict respect des droits et libertés d’autrui, de la sécurité et de l’ordre public ».

La VSV estime qu’à la suite de l’arrestation le lundi 18 janvier du responsable de Nouvelle Eglise Méthodiste, il est opportun pour la justice de saisir de cas des acteurs politiques et religieux qui se distinguent dans les propos « tribalo-ethniques ou inter-religieux ».

« Le pasteur NGOY MULUNDA ayant été arrêté pour ses propos divisionnistes, la VSV saisit cette occasion pour rappeler à la justice congolaise et les services de sécurité de diligenter des enquêtes pour interpeller tous les acteurs politiques (cas de monsieur Félix KABANGE NUMBI) et les responsables des églises qui ne cessent de recourir aux propos susceptibles de provoquer des violences tribalo-ethniques ou inter-religieuses », dit la VSV dans un communiqué ce vendredi 22 janvier.

La VSV invite tous les acteurs politiques congolais, toutes tendances confondues ainsi que les responsables des églises à œuvrer pour la paix, l’unité et la concorde nationale surtout en ce moment où les discours tribalistes ont refait surface dans bon nombre des provinces de la RDCongo.

Interpellé en sa  résidence de Lubumbashi par les services de sécurité, l’ancien Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a été, ensuite, été transféré le mardi 19 janvier au Parquet près le Tribunal de Grande Instance de Lubumbashi avant d’être acheminé à la prison de Kasapa où il est jugé en procédure de flagrance.  

Fonseca MANSIANGA