RDC: le Cardinal Ambongo demande notamment à Eddy Kapend de "savoir tourner une page tirant les enseignements de l'histoire et repartir sur des nouvelles bases"

Eddy Kapend. Ph. ACTUALITE.CD.

À l'occasion de la commémoration de la disparition du Héros national Mzee Laurent Désiré Kabila, 20 ans après, le Cardinal Fridolin Ambongo a officié une messe d'action de grâce ce samedi 16 janvier 2021 à la Cathédrale Notre Dame du Congo. Une messe qui a connu la participation des membres de sa famille biologique dont Marie Olive Lembe, épouse de son fils Joseph Kabila Kabange.

Dans son mot, le Cardinal Fridolin Ambongo a exhorté la famille et ceux qui viennent d'être libérés par la grâce présidentielle de regarder de l'avant pour repartir sur des nouvelles bases.

"Au nom de l'église catholique et de l'archidiocèse de Kinshasa, je voulais exprimer le seul souhait qui m'habite en ce moment vis-à-vis de la famille de l'illustre disparu et de ceux qui sont sortis de la prison après 20 ans d'isolement, exprimé le seul souhait qui est tout simplement de répartir, il faut savoir repartir, il faut savoir tourner une page tirant les enseignements de l'histoire et repartir sur des nouvelles bases. La vie n'est pas derrière nous mais devant nous, tel est le souhait que je formule à l'aube de cette année nouvelle 2021", a-t-il déclaré à l'issue de la messe.

Bien avant cette messe, la Fondation qui porte son nom a organisé vendredi 15 janvier 2021 au studio Maman Angebi, une cérémonie en sa mémoire sous le thème: Les idées forces de Mzee L.D. Kabila: "La jeunesse face aux Défis et Responsabilités"

Signalons que la célébration de cette année est un tout petit différente des années précédentes car elle coïncide avec la libération par grâce présidentielle d'Eddy Kapend et ses co-accuses cités dans l'assassinat de Mzee Laurent Désiré Kabila.

Après la libération d’Eddy Kapend et ses coaccusés dans le dossier de l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila, le vice-ministre de la justice Bernard Takaishe a indiqué à ACTUALITE.CD que ces anciens prisonniers sont libres d’apporter des preuves contraires aux jugements qui les avaient condamnés. 

“C'est le droit de tout un chacun de faire un recours. Nous nous ne pouvons pas nous immiscer dans une affaire. Si quelqu'un est disponible à apporter des preuves contraires à ce qui lui avait été trouvé lors de son procès, il est libre”, avait recommandé le vice-ministre de la justice.

Pour plusieurs organisations des Droits de l'homme, le procès de Mzee Laurent Désiré Kabila doit s'ouvrir pour permettre à l'opinion de savoir les vrais commanditaires de l'assassinat de Laurent Désiré Kabila.

Clément Muamba