RDC-Uvira : des centaines de familles des déplacés victimes d’attaques armées quittent le camp de Bijombo et se dirigent à Fizi et Mwenga

Les habitants du quartier Rwangoma à Beni en déplacement après la tuerie de cinq personnes par des combattants ADF

Les mouvements des populations sont signalés depuis fin décembre dernier dans les hauts et moyens plateaux de Fizi, Mwenga suite aux attaques des miliciens contre les civils notamment dans la localité de Bijombo (territoire d’Uvira), au Sud-Kivu.

Plus de 150 familles des déplacés ont décidé de quitter le camp Bijombo après avoir subi des attaques attribuées aux groupes armés Gumino et Twigwaneo en date du 30 décembre, selon les sources locales. De Bijombo, ces familles se dirigent entre autres dans les localités de Mikenge, Mibunda, Kipupu ainsi que dans la ville d'Uvira.

Selon le secrétaire de la société civile du secteur d'Itombwe, Abakwa Abisha qui confirme l’information, 50 familles ont été accueillies le dimanche 3 janvier à Kipupu, le chef-lieu du secteur d'Itombwe et d’autres familles se sont dirigés vers Mibunda où ils vont regagner la forêt Itombwe.

« Cela a débuté lorsque le groupe Ngumino a ouvert le feu sur 7 civils qui travaillaient dans un champ à Bijombo. Vu le silence de la part des FARDC et la MONUSCO, la population s'est trouvée dans l'impossibilité de supporter cette insécurité grandissante et c'est ainsi que ces familles ont jugé de se déplacer où elles peuvent se sentir un peu sécurisées. D'après nos enquêtes 50 familles dont les femmes âgées et les enfants ont été accueillies à Kipupu et plus de 100 autres familles se sont rendues dans différentes directions vers les villages environnants dont Mibunda, Lulenge et Mikenge et leurs conditions des vies sont déplorables », a-t-il expliqué à ACTUALITE.CD.

Le camp de Bijombo dans le territoire d’Uvira comptait quelque 8000 déplacés avant ces nouveaux déplacements. La situation sécuritaire est précaire dans la région depuis plus de quatre ans causant ainsi de nombreux déplacements des populations.

Lubunga Lavoix, à Baraka