Haut-Katanga : l'insécurité persiste dans plusieurs quartiers de Lubumbashi en dépit du couvre-feu

ACTUALITE.CD

Le couvre-feu décrété par le chef de l'Etat Félix Tshisekedi sur toute l'étendue de la RDC en vue de prévenir contre la pandémie de covid-19 n'a pas empêché les voleurs de poursuivre leur sale besogne à Lubumbashi, chef-lieu du Haut-Katanga. Les communes annexe et Kampemba ont été visitées ces derniers jours.

Dans la nuit du lundi à ce mardi 29 décembre, au quartier CRAA, dans la commune Kampemba, des bandits ont emporté des biens de quelques ménages.

“ Il était 1 heure du matin quand les cambrioleurs sont venus chez moi. Ils ont emporté plusieurs biens de valeurs, et une importante somme d'argent ”, témoigne, à ACTUALITÉ.CD, une victime de ces cas d'insécurité dans la ville de Lubumbashi, lui qui vit au quartier CRAA, dans la commune Kampemba.

D'autres cas ont été répertoriés au quartier Naviundu, dans la même commune de Kampemba, alors qu'au quartier Kisanga, dans la commune annexe, des cas de vol ont été également dénoncés.

Pour la société civile, le couvre-feu ne fait qu'augmenter les cas de criminalité dans la ville de Lubumbashi.

“ Nous avions déjà prédit ce qui arrive aujourd'hui avec la hausse de cas de criminalité. La maîtrise des cas de criminalité dépendait de l'implication de la population, la police et l'armée venaient en appui. Et maintenant que la population ne sort pas au delà de 21h, elle reste à la maison, la police n'est pas en mesure d'être partout pour faire face à ces criminels ”, explique, à ACTUALITÉ.CD, Bertin Tchoz, membre du cadre de concertation de la société civile du Haut-Katanga.

Pour la police, les vrais bandits ont disparu. Ce sont plutôt, selon le capitaine Charles Bin Lwanga, les jeunes des quartiers concernés qui opèrent à ces heures-là. 

“ Les vrais bandits ont disparu, ceux qui sont en train de voler sont des enfants de ces quartiers là. Les enquêtes sont en cours pour les mettre en déroute. Nous appelons la population à les dénoncer et nous faciliter la tâche de mettre en déroute ces jeunes ”, a réagi à ACTUALITE.CD, le capitaine Charles Bin Lwamba, porte-parole de la police dans le Haut-Katanga.

Le chef de la police dans le Haut-Katanga, le général Louis Segond Karawa, avait dit sa détermination de faire face à ces cas de criminalité. Malgré cette volonté, l'insécurité tend à perdurer dans la ville du cuivre.

José MUKENDI