RDC : le FCC acte la fin de la coalition et appelle à une cohabitation

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Le Front Commun pour le Congo (FCC) a pris acte, ce lundi 7 décembre, de la fin de la coalition FCC-CACH après le discours dimanche du chef de l’Etat Félix Tshisekedi annonçant la nomination d’un informateur pour identifier la majorité parlementaire en vue d’une nouvelle coalition dans le cadre de “l’Union sacrée de la nation”.

Cependant, la famille politique de Joseph Kabila qui réclame toujours sa majorité se dit prête pour la cohabitation.

“Le FCC rappelle que dès la constitution de la coalition FCC-CACH constatée par le communiqué conjoint FCC-CACH du 6 mars 2019 qu'il avait une majorité absolue issue des élections de 338 députés nationaux sur les 500 qui composent l'Assemblée nationale, à laquelle se sont juste greffés 47 députés du CACH. Depuis lors, cette majorité a été systématiquement confirmée, y compris il y a quelques jours à l'occasion du vote de budget 2021 présenté par le gouvernement. Dès lors, Nonobstant des multiples d'actes de corruption avérés à l'endroit des députés nationaux opérés par le CACH et affirmer que cette majorité s'est effrité est sans fondement”, dit le FCC dans sa déclaration.

Et de poursuivre:

“Il revient plutôt au CACH de tirer toutes les conséquences de la décision de mettre fin à la coalition annoncée par son autorité morale en se retirant du gouvernement central et des gouvernements provinciaux auxquelles il participe ce qui entraîne d'office la cohabitation”. 

Le FCC rappelle que “la finalité de l'accord de coalition signée par l'autorité du FCC et du CACH était la paix, la stabilité et le développement du pays”.

Ceci intervient le lendemain du discours du président Félix Tshisekedi qui a exprimé son rejet de la coalition FCC-CACH à l'issue des consultations politiques menées du 2 au 25 novembre dernier. Il a promis, de nommer très prochainement, un informateur pour identifier une nouvelle majorité. A ce sujet, le FCC note que les conclusions du président de la république sont  “unilatérales et violent gravement la constitution et servent de prétexte pour liquider par l'instauration d'un régime dictatorial au service d'un pouvoir personnel, les institutions démocratiques établies au terme des dernières élections générales du 30 décembre 2018”.

“En effet, la nomination d'un informateur là où existe un gouvernement de plein exercice soutenu par une majorité confortable est une violation flagrante et intentionnelle de la constitution qui ne reconnaît pas au président la compétence de démettre le gouvernement”, tranche le FCC.

La nomination d'un informateur pourrait intervenir cette semaine. Pendant ce temps, les militants UDPS et PPRD se sont adonnés à un violent affrontement aux abords du palais du peuple où les députés nationaux devraient répondre à la convocation d’une session plénière. 

Fonseca MANSIANGA