Daniel Mbau (député MLC-ADN): « les membres du bureau Mabunda n'ont même plus qualité pour convoquer une quelconque plénière censée examiner ces pétitions »

Daniel Mbau

Daniel Mbau, député national MLC-ADN, est parmi la cinquantaine de députés qui se trouvent à l’Assemblée nationale pour déposer les pétitions censées faire tomber le bureau Jeanine Mabunda. 

« Nous avons décidé en âme et conscience et avec intelligence initier des pétitions contre les membres du bureau parce que nous avons trouvé en eux des griefs qui sont repris dans l'article 25 du règlement intérieur, c'est à dire des fautes graves et en même temps des cas d'incompétence. Fort de ces éléments, nous avons décidé de les évincer. Cette initiative entre dans le fonctionnement normal de la démocratie parlementaire », explique t-il. 

Selon lui, une nouvelle majorité se dessine.

« La vocation n'est pas seulement les membres du bureau, c'est aussi de construire une nouvelle majorité autour des valeurs démocratiques et républicaines, je peux même dire chrétiennes. A partir d’aujourd’hui le bureau de l'Assemblée nationale est réputé démissionnaire même dans le cadre de l'examen de mérite des pétitions, les membres du bureau mis en cause n'ont pas qualité pour convoquer une quelconque plénière au cours de laquelle les députés viendraient délibérer le mérite de leur cause ».

Et d’ajouter:

« Et donc, conformément à l'article 31 alinéa 6 c’est le doyen d'âge et les deux collègues les moins âgés qui vont convoquer et présider la plénière et ils seront régulièrement entendus et sanctionnés. La majorité a changé de quand. Lorsque dans une assemblée parlementaire une pétition est signée par plus de 250 députés ça ne veut rien dire d'autre qu'une expression de désaveu »  

Contexte

Jeanine Mabunda et l’ensemble du bureau de l’Assemblée nationale sont visés par plusieurs pétitions réclamant leur départ. Parmi les pétitionnaires, il y a les députés du FCC, ceux du CACH et même ceux de l’opposition. Ils disent être plus de 250 à avoir apposé leurs signatures. Du côté du FCC, on écrit à la corruption. Le Conseil des sages de l'Assemblée nationale a été officiellement saisi par le bureau de Jeanine Mabunda. Des auditions et des confrontations seront organisées entre les prétendus corrompus et corrupteurs. Par cette action, le FCC espère que les députés corrompus seront sanctionnés. Certains pourront même perdre leurs sièges, disent les caciques de la plateforme de Joseph Kabila.

Berith Yakitenge