Pétition contre le bureau de Mabunda : Boniface Balamage voit une démarche politicienne pour affaiblir l’Assemblée nationale et la recherche “désespérée” d’une majorité

Boniface Balamage N'kolo, 2ème Vice-président de l'Assemblée nationale/Ph. Ass. nationale

Boniface Balamage N’kolo, deuxième Vice-président de l’Assemblée nationale, a déclaré ce jeudi 3 décembre que la pétition initiée contre les membres du bureau de la chambre haute du parlement avec à sa tête Jeanine Mabunda Lioko est une démarche qui vise tout d’abord à affaiblir l’institution et ensuite à faire basculer la majorité au sein du parlement.

Selon lui, les membres du bureau restent sereins et les députés sont bien conscients de la situation actuelle au sein de l’Assemblée.

« Il ne s’agit pas, ici, d’une censure contre le Bureau mais une démarche politicienne afin d’affaiblir l’Assemblée nationale et la recherche désespérée d’une majorité annoncée. Cette démarche est passée par les affaires WEWA, policiers, autres annonces et le Conseil d’Etat. Les membres du Bureau restent sereins et les Députés demeurent conscients des attaques constamment faites contre l’Assemblée nationale. Parler de 250 signatures n’est juste qu’un effet d’annonce car, pour mouvoir une pétition il faut seulement 125 signatures concernant la Présidente et 50 signatures s’agissant des autres membres du bureau », a dit Boniface Balamage.

D’après le député national Muhindo Nzangi, plus de 250 signatures ont déjà été recueillies dans le cadre de la pétition qui veut faire tomber le bureau de l’Assemblée. Pour M. Balamage, à ce stade, il est encore difficile de parler de la déchéance du bureau, la procédure étant longue et incertaine.

« La signature ou l’annonce d’une pétition contre les membres du Bureau de l’Assemblée nationale ne consacre pas la déchéance du bureau. La pétition est soumise à une procédure longue est incertaine quant à son issue. Elle doit passer par les étapes de la procédure, conformément au Règlement intérieur de la chambre basse. A chaque étape, elle peut connaître une paralysie. Si les autres étapes sont franchies, c’est la plénière qui se prononce par vote. Or pour le cas d’espèce, la plénière est consciente que cette énième tentative procède de la démarche de déstabilisation non du Bureau mais de l’Institution Assemblée nationale », a-t-il ajouté.

Pour l’heure, la pétition n’est pas encore déposée. Mais elle ne sera pas faite de façon discrète, tenait à rassurer le député Muhindo Nzangi.