RDC : 3 militaires tués dans une embuscade d’hommes armés près de Kibumba (Nyiragongo)

Les FARDC en patrouille dans la périphérie de Beni après des affrontements avec des miliciens Mai-Mai ce lundi 22 octobre 2018 (Photo Yassin Kombi/ACTUALITE.CD)

Trois militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) sont morts lundi 23 novembre au cours d'une embuscade tendue par des bandits armés près de Kibumba, dans le territoire de Nyiragongo (Nord-Kivu).

Selon le porte-parole du secteur opérationnel Sokola 2, le major Ndjike Kaiko Guillaume, cette embuscade serait l'œuvre de la coalition FDLR-Nyatura, deux groupes armés actifs dans la région. Ces militaires ont été embusqués lorsqu'ils étaient en patrouille en vue de rechercher les bétails des habitants de Kibumba, pillés la veille par des bandits armés.

« L’unité 3408e régiment a organisé une patrouille dans le cadre de notre mission de traque contre les groupes armés. C'est cette patrouille qui est tombée dans une embuscade des ennemis de la paix. Ces assaillants avaient déjà emporté 12 vaches de la population de Kibumba. C’est dans leur poursuite que la patrouille est tombée dans cette embuscade où nous déplorons 3 de nos éléments qui ont succombé suite à leurs blessures », a dit à ACTUALITE.CD le porte-parole militaire.

L’officier affirme que les recherches se poursuivent en vue de retrouver le cheptel de la population volé, et la traque des assaillants aussi.

« Nous avons déjà récupéré une vache sur les 12 et nous continuons à poursuivre cet ennemi jusqu'à ce qu'on puisse récupérer toutes les 12 vaches. Nous demandons à la population de collaborer avec son armée mais aussi de dénoncer toute présence suspecte parmi elle », a ajouté le major Ndjike Kaiko.

À l'instar de la ville de Goma et d’autres entités du Nord-Kivu, le territoire de Nyiragongo fait actuellement face à une insécurité grandissante caractérisée par des meurtres, enlèvements et vols des biens de la population. La société civile locale dénonce le sous-effectif des forces de sécurité et manque d'une logistique adéquate notamment pour la mobilité des troupes afin de faire face à l’activisme des groupes armés dans cette zone congolaise frontalière avec le Rwanda.

Jonathan Kombi, à Goma