Cour constitutionnelle : Willy Makiashi demande aux trois juges nouvellement entrés en fonction de « déposer volontairement leurs démissions »

Conférence de presse de Willy Makiashi (en costume noir)/Ph ACTUALITE.CD

Le député national du Parti Lumumbiste Unifié (Palu) Willy Makiashi, a cours d'une conférence de presse ce jeudi 5 novembre, demandé aux trois juges récemment entrés en fonction à la Cour constitutionnelle de démissionner. Il affirme que leurs fonctions ont été acquises « irrégulièrement ».

« Je demande aux trois nouveaux membres de la Cour constitutionnelle nommés de déposer volontairement leurs démissions, car ils ont acquis ces fonctions irrégulièrement. (...) Parler avec le président de la République c'est ça la règle, c'est la première des institutions, c'est le garant de la nation. C'est lui qui a constitutionnellement pouvoir d'arbitrage », a déclaré l'ancien ministre du travail.

Il rappelle que sa demande est motivée par le souci de « refondation de l'Etat et la cohésion nationale ».

« Il n’y a pas panique mais il y a plutôt souci de la refondation de l'Etat dans la paix, dans la cohésion, dans la concorde qui doit promouvoir le développement en vue du mieux-être du peuple congolais. Donc nous déclinons la violation de la constitution et des lois de la République, ça affaiblit l'Etat, ça tue l'Etat, ça détruit l'Etat dont les congolais souffrent », a-t-il ajouté.

Les juges Jean Ubulu et Noel Kilomba avaient été permutés de la Cour constitutionnelle à la Cour de cassation. Mais ces juges avaient refusé de leur affectation affirmant que leurs mandats étaient encore valides à la Cour constitutionnelle.

La mise à l’écart de ces deux juges a exacerbé ces dernières semaines la crise entre le FCC et le CACH en coalition au pouvoir. Le camp de Joseph Kabila avait dénoncé leur le remplacement anticonstitutionnel. Le 17 juillet dernier, Félix Tshisekedi avait signé les ordonnances nommant trois juges à la Cour constitutionnelle. Le FCC avait boudé la cérémonie de prestation de serment de ces derniers le 21 octobre à l’Assemblée nationale. Il avait dit qu’il ne reconnaît pas ces juges et ne se sentirait pas concerné par les décisions qu’ils prendront.

Ivan Kasongo