Kasaï Oriental : les députés empêchés d'examiner ce lundi la motion de défiance contre le gouverneur Maweja

La salle des plénières de l'Assemblée provinciale du Kasaï-Oriental.

Les députés provinciaux du Kasaï Oriental ont été empêchés ce lundi 2 novembre par la police nationale congolaise (PNC) d’accéder au siège de l’Assemblée provinciale. L’organe délibérant avait convoqué une plénière ce jour pour notamment traiter de la motion de défiance contre le gouverneur de cette province, Jean Maweja Muteba.

Le président de l’Assemblée, Yves Muamba Kadima, contacté par ACTUALITE.CD, dit ne pas connaître les vraies raisons pour lesquelles les députés et lui n’ont pas pu accéder à l’hémicycle alors que selon lui, il y a des matières qui ont été soumises à l’examen en cette session budgétaire.

« Dire que le bureau est scellé, c’est le mot qui n’est pas approprié. On nous a interdits l'accès au siège de l'Assemblée provinciale. Nous ne sommes pas encore informés de la cause, parce qu'aucune autorité ne nous a saisis officiellement pour nous dire que c’est pour telle ou telle autre cause. Nous attendons aussi d'être suffisamment informés par les autorités qui gèrent le domaine de la sécurité. Nous allons réagir, nous cherchons encore à connaître la cause. Pourquoi on nous refuse de travailler parce que nous sommes pendant la session budgétaire, il y a des matières qui ont été approuvées et qui doivent être examinées par les députés pour l'intérêt de la province et du bien-être social », a-t-il déclaré à ACTUALITE.CD.

La veille, à l’issu d’une réunion du gouvernement provincial, un message du ministère provincial de l’intérieur déplorant l’insécurité sur la ville a été diffusé. Mais à en croire le président de l’Assemblée, ce message n’avait pas été porté à la connaissance de l’organe délibérant.

« Il y avait un message faisant allusion à l’insécurité telle que constatée par le ministre de l'intérieur mais qui n'avait pas été porté à la connaissance de l'Assemblée provinciale (…). Mais cela s'est fait à l'insu même de l'institution qui est la première de la province et qui devrait être informée par l'exécutif qui gère le service de sécurité, et nous dire qu'il y a impossibilité de nous sécuriser. Pour nous, c'est une surprise et c'est vraiment déplorable de tels agissements », a-t-il ajouté.

Marie-Jeanne Mupela, à Mbuji-Mayi