L’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) est revenue ce jeudi 22 octobre sur les querelles observées entre le Front commun pour le Congo (FCC) et le Cap pour le changement (CACH) au sujet de la prestation de serment de trois nouveaux juges constitutionnels. La cérémonie s’est déroulée mercredi au Palais du peuple en l’absence des membres du FCC dont les deux présidents des chambres du parlement.
Ce spectacle affligeant offert par les deux parties constitue, selon ACAJ, une insouciance de la classe politique face à la dégradation continue des conditions de vie de la population. Pour l’ONG, la crise persiste et la solution qu’elle propose, c’est de dissoudre l’Assemblée nationale en vue d’identifier une nouvelle majorité au parlement de laquelle serait issue un gouvernement stable et cohérent.
« En clair, comme la crise perdure, l’ACAJ en appelle au recours à l’article 148 de la Constitution sur la dissolution de l’Assemblée nationale. La composition du Gouvernement est tributaire de la majorité constatée à l’Assemblée nationale. Par conséquent, si son fonctionnement normal se trouve handicapé par le diktat de la majorité parlementaire, il revient au garant du bon fonctionnement des institutions nationales d’en tirer toutes les conséquences appropriées conformément aux prescrits constitutionnels susdits. Au demeurant, le recours aux élections législatives anticipées s’impose. Cette solution aurait pour vertus de doter le pays d’une autre majorité parlementaire de laquelle serait issu un gouvernement stable et cohérent qui libérerait l’Etat du carcan partisan et égoïste dans lequel l’emprisonne actuellement la coalition FCC-CACH », dit le communiqué d’ACAJ.
L’ONG des droits de l’homme soutient que la coalition FCC-CACH s’avère ne répond pas aux aspirations du peuple et appelle les deux autorités morales à le reconnaître.
« (…) le Président de la République et son prédécesseur, parrains de ladite coalition, sont priés de constater et reconnaître l’impossibilité du maintien de la coalition FCC-CACH qui s’avère antinomique aux aspirations profondes du peuple congolais », insiste Maître Georges Kapiamba, Président de l’ACAJ.
Plusieurs questions divisent les deux ailes au pouvoir. Concernant la nomination des nouveaux juges de la Cour constitutionnelle, le FCC considère que Félix Tshisekedi a triché, l’acte posé viole la constitution. D’où l’appel au boycott de la cérémonie de la prestation de serment lancé la veille par le camp de Kabila.
Japhet Toko