Ituri : les enseignants observent le mot d’ordre de grève lancé le Syeco

Les élèves dans une salle de classe

Le mot d'ordre du Syndicat national des enseignants du Congo (SYECO) sur la grève pour revendiquer leurs droits a été également respecté dans la province de l'Ituri. La plupart d’écoles ne fonctionnent pas encore pleinement. Les élèves sont souvent seuls dans les salles des classes.

Pour Rémy Banyima, secrétaire de la Syeco dans province de l'Ituri, il n'est pas normal que depuis des années qu'on continue à parler de "non payés"alors qu'ils sont utilisés à temps plein. 

"On nous a promis des salaires jusqu'à présent mais sans succès. Vous me dites des nouvelles unités, ça signifie quoi ? Vous dîtes également les non payés, c'est-à-dire ? Comment on peut parler des nouvelles unités pendant des années ? Les non payés, que vous avez retenus dans votre administration plusieurs années, c'est d'ailleurs une faute grave administrative. Comment vous pouvez parler de non payés alors qu'ils sont engagés ? On devrait menées même des actions judiciaires. Parce que vous dites qu'ils sont non payés mais vous les utilisez en plein temps, vous les sanctionner en cas des dérapages. On devrait déjà finaliser leurs dossiers”, s’est-il plaint à ACTUALITE.CD

Ce dernier pense également que l'État congolais avait pris sans réflexion la question de gratuité scolaire.

" Il ya gratuité à l'école primaire voir même secondaire d'une façon officieuse. L'Etat Congolais s'est montré capable de nous prendre en charge. Ce sont les parents qui soutiennent les enseignants que le gouvernement avaient laissés à leurs tristes sorts. Qu'on ne nous disent pas que ces sont les enfants qui sont victimes, ce sont plutôt les enseignants qui sont victimes, le fait qu'ils ne sont pas payés ou sont mal payés. Il y a également les parents qui sont victimes les faites que leurs enfants n'ont pas étudiés”, a ajouté Rémy Banyima, secrétaire de la Syeco. 

Les enseignants ont décidé de ne plus dispenser les cours chaque lundi et mardi sur l'ensemble du pays. Ils réclament l'amélioration de leurs conditions sociales notamment décanter la situation de nouvelles unités (NU)  et non payés ( NP).

Franck Asante à Bunia