Bukavu : André Lite demande à la justice de poursuivre les agents de l'ANR pour détention arbitraire des acteurs de la société civile 

André Lite, ministre des droits humains

Le ministre des droits humains, André Lite "condamne avec fermeté" l'arrestation arbitraire de quatre acteurs de la société, détenus dans le cachot de l'Agence nationale de renseignements (ANR), dans la ville de Bukavu (Sud-Kivu). Il s’agit de Lwabaganu, Patrick Nyamatomua, Gédéon Fikiri et Prisca Bukaraba, directrice de la radio Iriba FM. 

" Les faisceaux d'indices recueillis sur place indiquent malheureusement que ces actes seraient le fait des agents de l'ANR/Bukavu, agissant, comme on peut bien le constater, en violation des droits fondamentaux", peut t-on lire dans le communiqué du ministère des droits humains.

Le ministre des droits humains indique que "de tels abus de pouvoir dans le chef de ces préposés de l'Etat sont des abus de pouvoir. Que les auteurs présumés de ces forfaitures soient poursuivis et punis par les instances compétentes."

L'ambassadeur du canada en RDC Nicolas Simard et celui des USA, Mike Hammer  ont également dénoncé ces violations des droits humains par l'ANR dans la ville de Bukavu. 

A son arrivée au pouvoir, Félix Tshisekedi avait décidé de la fermeture de tous les cachots de l’ANR à travers le pays. 

Les violations des droits de l’homme sont de plus en plus rapportés. En août dernier, le BCNUDH avait documenté 94 violations des droits de l'homme liées à l'espace démocratique, une légère augmentation par rapport aux 85 violations documentées au mois de juillet 2020. Les principaux auteurs présumés de ces violations sont des agents des services de sécurité dont l’ANR. 

Ivan Kasongo