RDC : "si j'avais commis une faute, j'aurais démissionné. On ne peut céder à la pression" (Azarias Ruberwa)

Azarias Ruberwa / Ph. ACTUALITE.CD

Le ministre d'État, ministre de la Décentralisation et Réformes institutionnelles,  Azarias Ruberwa ne démissionera pas de ses après malgré les pressions des plusieurs organisations de la société civile et les mouvements citoyens à la suite de l'installation du bourgmestre de Minembwe dans le Sud-Kivu. Il affirmé sa position lors d'une conférence de presse animée mardi 13 octobre dernier à Kinshasa.

Dans cette affaire controversée, Azarias Ruberwa ne se reprochable de rien. Il retrace le processus dès le commencement jusqu'à la fin, soit l'installation des animateurs. Il clame son innocence et dit ne pas avoir installé le bourgmestre de la commune de Minembwe.

" si j'avais commis une faute, j'aurai démissionné absolument. Mais, je ne peux pas démissionner pour faire plaisir aux gens qui expriment une haine viscérale parce que c'est justement et tout simplement qu'il s'agit de RUBERWA. Non, là, ce n'est pas rendre la justice aux justes", a dit Azarias Ruberwa, ministre  de la Décentralisation et Réformes institutionnelles .

Et de poursuivre :

" On ne peut pas condamner quelqu'un à la démission sans l'avoir entendu. Notre droit ne le permet pas (...) Le décret de création de la commune rurale de Minembwe, ce n'est pas mon œuvre. Le décret de surséance, ce n'est pas mon fait. Le décret de levée de surséance c'est n'est mon fait. L'arrêté de nomination de bourgmestre, ce n'est pas mon fait. La lettre  du gouverneur de Sud-Kivu qui investit le bourgmestre, ce n'est pas mon œuvre. Les procès-verbaux d'installation du bourgmestre fait par le ministre provincial de l'Intérieur du Sud-Kivu, ce n'est pas mon œuvre. Sur cette ligne là, je vais démissionner pour faire plaisir à qui? A celui dont le cerveau est manipulé ?(...) Je sais de quoi il s'agit et je sais séparer ce qui est rationnel et raisonnable de ce qui est passionnel et émotionnel. On ne peut pas céder à la pression", se dédouane-t-il.

Cependant, il dit assumer au nom du principe de continuité des services publics ce que ses prédécesseurs à la décentralisation des gouvernements précédents auxquels il était membre ont fait.

Azarias Ruberwa sera entendu ce jeudi à l'Assemblée nationale afin d'éclairer les élus nationaux sur l'affaire Minembwe.

 Berith Yakitenge