RDC : le CNSA veut une “décrispation politique” pour juguler l’insécurité dans le Haut Katanga et le Lualaba 

Joseph Olengankoy, président du CNSA/Ph Christine Tshibuyi

Le Conseil national de suivi de l'accord de la Saint Sylvestre (CNSA) entame ce jeudi une mission des consultations dans l’espace Katanga auprès des acteurs politiques dans le but d’obtenir en vue d'arrêter l'hémorragie sécurité qui s'observe dans la région. 

Joseph Olengakony, président du CNSA va se rendre au Lualaba et au Haut Katanga. Sa mission, dit un communiqué du CNSA fait suite “ à la séance de travail que le bureau a eue avec la coordination nationale de la communauté Katangaise a Kinshasa le 02 octobre 2020.”

“La plénière a réaffirmé sa position de mettre en place une mission de décrispation politique sous la conduite de son président qui va commencer ce jeudi 15 octobre de l'année en cours dans les provinces de Haut Katanga (Lubumbashi) et Lualaba (Kolwezi)”, dit le CNSA.

La situation sécuritaire est morose dans plusieurs provinces du pays notamment l’Ituri et le Nord-Kivu. Mais c’est une première initiative du CNSA d’amorcer une démarche politique en vue de rétablir la paix dans une région. 

En ce qui concerne le Haut Katanga particulièrement, l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) a annoncé cette semaine qu’elle mène une enquête sur l’insécurité dans cette partie du pays.

Pas plus tard que mercredi, la police a annoncé à Lubumbashi, l’arrestation de 14 présumés « criminels », auteurs de l’insécurité dans les villes et d’autres contrées du Haut-Katanga. Ces prévenus, parmi lesquels des miliciens Bakata Katanga ont été présentés par les services généraux des renseignements de la police au commissaire divisionnaire adjoint Louis Segond Karawa.

La situation sécuritaire dans le Haut-Katanga est précaire. Plusieurs cas de vols, meurtres et viols sont rapportés depuis plusieurs semaines particulièrement à Lubumbashi. D’autres signes de l’insécurité sont les incursions à répétition des miliciens Bakata Katanga à Lubumbashi. Au cours de deux incursions des hommes de Gédéon Kyungu, au moins 52 personnes ont été tuées, civils, militaires et policiers confondus.

Ivan Kasongo