RDC: Transco dit ne pas avoir les moyens de sortir du gouffre tout seul et de se recapitaliser, il demande l’intervention du gouvernement 

ACTUALITE.CD

Dans un communiqué envoyé à ACTUALITE.CD, les responsables de Transco ont donné leur explication sur la situation de leur entreprise. Ils demandent l’implication de l’Etat parce que, disent-ils, Transco n’a pas les moyens de sortir de ce gouffre tout seul, de se recapitaliser et revenir à une offre suffisante du service public de transport. « C’est impossible sans apport en capitaux », disent-ils.

La situation de Transco s’est dégradée d’année en année jusqu’à devenir très difficile comme cela se remarque à travers la significative diminution de ses bus sur les artères de Kinshasa, lesquels bus, disent les dirigeants de cette société, sont dans un état d’usure avancée (pour avoir franchi et être pleinement dans la 8e année de mise en service et d’exploitation intensive. Ils ajoutent aussi la situation de la paie. Ils expliquent que les arriérés de salaire n’ont commencé qu’après la période de la pandémie de COVID-19, soit en mars.

Les dirigeants de Transco expliquent dans leur mise au point que les causes majeures de la forte baisse d’activités de cet établissement public sont d’origine structurelle et exogène. Il parle du niveau très bas de la course (jamais revu depuis 2013 et sans mécanisme installé de versement régulier des subventions d’équilibre. Ils ajoutent que la course (jusqu’à 25-27 km de parcours) a été fixé à 500 FC au lieu d’un 2200 FC à prix courant à ce jour. 

Selon eux, le carburant qui est régulièrement pourvu par le gouvernement et ses appuis budgétaires ponctuels sont loin de couvrir le déficit qui, ajoutent-ils, est d’ordre structurel. D’après les chiffres qu’ils donnent, cette situation se traduit par des pertes d’exploitation consécutives énormes depuis 2014 et qui ont décapitaliser substantiellement l’entreprise (75,1 milliards fin 2019).

A partir de mai 2019, notent-ils, la congestion du trafic induite par les travaux de grands ouvrages sur les principales voies de circulation a impacté l’exploitation à plus de 60% en entrainant une diminution abrupte du nombre de rotations de bus par jour. Ils ajoutent comme argument l’application des mesures de lutte contre la propagation du COVID 19 avec la limitation du nombre de passagers à 20 au lieu d’une centaine « a laminé le reste de l’activité qui peine à attendre 10% de son niveau tendanciel.

Du côté du gouvernement, le ministre des transports et voies de communication, avait annoncé en aout dernier l’arrivée prochaine de 440 nouveaux bus. 

Pour l’Observatoire de la dépense publique (ODEP),  la chute de Transco est plus liée à des actes de détournement et de me gestion. Une dénonciation a même été faite officiellement et des pièces à conviction déposées au parquet de Matete.