La rentrée scolaire a été à moitié observée lundi 13 octobre 2020 dans plusieurs territoires du Sud-Kivu et dans la ville de Bukavu. Parmi les raisons, les enseignants ont notamment respecté l’appel de leur syndicat les invitant au boycott de la rentrée scolaire en vue de réclamer l’amélioration des conditions salariales.
« Nous sommes restés à la maison pour revendiquer l'amélioration de nos conditions salariales et la prise en charge des nouvelles unités », indique Mugisho, enseignant dans une école catholique à Bukavu.
A l’Athénée d’Ibanda, certains élèves ont été obligés de rentrer à la maison avant l’heure car tous les enseignants n’ont pas répondu présent.
« Les enseignants ne sont pas venus. J'ai constaté qu'ils n'étaient pas là pourtant nous avions réunion le samedi, la réunion préparatoire de la rentrée mais ils ne se sont pas présentés. Voilà pourquoi j'ai encadré les élèves de la sixième année », explique le responsable d’une école.
Après une tournée dans les écoles, le maire de Bukavu Meschac Bilubi est satisfait de la première journée mais préconise le dialogue à la place de la grève sèche.
« Certains sont arrivés et d'autres non, j'ai vu les responsables des écoles encadrer les enfants de la sixième année, des parents font inscrire les enfants à l'école et d'autres sont venus pour l'inscription. Je me rends compte que l'essentiel est fait car je vois les parties prenantes sont mobilisées. L'essentiel d'abord est que les enfants étudient, c'est ce que nous devons gagner, et pour le reste c'est dans les négociations », indique le maire de Bukavu.
Dans les territoires du Sud-Kivu, la situation a été la même, certains enseignants des écoles conventionnées catholiques, protestantes voire publiques ont repris le chemin de l'école et d'autres non. Pendant ce temps, dans les écoles privées, les cours sont donnés normalement.
Justin Mwamba