RDC : les fonctionnaires de l’administration de l’ESU sont en grève sèche

Bâtiment du secrétariat général de l'ESU/Ph. droits tiers

L'intersyndical de l'administration de l'Enseignement supérieur et universitaire (ESU) a décrété depuis le samedi 3 octobre une grève sèche. Ce, après l’ultimatum de 8 jours donné aux autorités politico-administratives à la suite de la décision de l’assemblée générale organisée en date du 17 septembre dernier. Toutes les portes de l’administration de l’ESU sont scellées.

Ces fonctionnaires affirment qu’ils ne les ouvriront que jusqu’à ce que leurs désidératas soient pris en compte.

“ Les revendications qui amènent les cadres et agents des services centraux de l’ESU à la grève suite au refus des autorités de s'impliquer sont : la mécanisation de 53 agents en service depuis 2011 ; la paie des cadres et agents sous payés (correction de grade) ; l’octroi et le réajustement de la prime ; la problématique de l’alignement des agents non payés ; la gestion des frais de fonctionnement alloués au secrétariat général ; les conditions de travail (Transport, locaux etc) et le paiement de service minimum ”, renseigne le communiqué de l’intersyndical.

Ces administratifs de l'ESU reprochent également au ministre de l'ESU, Thomas Luhaka Losendjola, un manque de dialogue avec le banc syndical depuis son arrivée, il y a plus d’une année. À en croire ces agents, son silence dans les dossiers des agents de l'ESU et ce manque de concertation crée une frustration au sein de l'administration.

Plusieurs agents, pas moins de 1000 sont dans une situation d'impaiement, et cela, depuis plus de 2 ans après la régulation de la situation administrative par le ministre de la fonction publique. À cela, s'ajoute le recensement qui se fait toujours attendre alors que des fonctionnaires des autres ministères régularisés à la même période sont recensés voire payés.

Il s'observe, à entendre les délégués syndicaux, une sélection incomprise des agents à aligner dans les listings de paie mais également la non-application du 2ème palier dans le traitement comme convenu avec toutes les parties dont le ministère du budget. Le premier étant appliqué depuis juillet 2019, le suivant tarde à venir alors que l'enveloppe serait disponibilisé, mais disparu au grand étonnement des syndicalistes.

Fonseca MANSIANGA