Rapport Mapping : Faut-il une mobilisation générale des Congolais ?

Caricature par Kash/ACTUALITE.CD

Les voix ne faiblissent pas depuis quelques mois pour réclamer l’application des recommandations du Rapport Mapping de l’ONU qui rapporte plus de 600 crimes graves commis en RDC entre 1993 et 2003.

Outre les appels à une justice en faveur des victimes de ces crimes, l’idée d’une mobilisation est aussi nourrie au sein des associations et mouvements citoyens. On a vu Lucha, Filimbi et d’autres mouvements citoyens parader dans les rues de Kinshasa et Goma pour exiger l’application du rapport Mapping.

Une autre grande manifestation a eu lieu le 2 octobre dernier à Bukavu (Sud-Kivu) l’occasion du 10e anniversaire dudit rapport. Des médecins, avocats et survivantes des viols ont été mobilisés dans les rues et ont déposé un mémorandum au gouvernorat de province destiné au chef de l’Etat et à la communauté internationale.

Au cours d’un webinaire le 3 octobre, le ministre des droits humains André Lite a encouragé les Congolais d’exiger la justice pour tous les crimes recensés par le rapport Mapping. « Je suis de ces congolais qui pensent que c’est maintenant ou jamais qu’il faut dire des choses telles qu’elles sont et obtenir en faveur des victimes qui sont nombreuses, justice pour les victimes, pour leurs proches et pour leurs communautés », a-t-il encouragé.