Le député national Guy Mafuta Kabongo a déclaré que l’option de rédiger une requête pour saisir le conseil d’Etat contre la mise en place d’un Registre des Appareils Mobiles (RAM) en RDC s’avère indispensable afin de protéger la population congolaise.
Déjà auteur d’une question orale avec débat adressée au ministre Augustin Kibassa des Postes, Télécommunications et nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (PTNTIC) au sujet de cet arrêté pris le 10 juin dernier et portant mise en place d’un système C.E.I.R (Registre Central d’Identification des Équipements), appelé RAM en RDC, M. Mafuta fait savoir qu’il ne compte pas s’arrêter à mi-chemin au sujet de sa démarche.
« L’option de rédiger une requête pour saisir le Conseil d’Etat contre cet arrêté du ministre des PTNTIC concernant le dossier RAM s’avère indispensable pour protéger notre population. Je m’y mets d’ores et déjà. Le Directeur général de l’ARPTC dit que ce n’est ni une taxe, ni une redevance, mais plutôt une rémunération. Le peuple appauvri va rémunérer un service public ? J’ai honte, c’est une rébellion de gestion et un abus de pouvoir », a-t-il dit sur son compte twitter.
Cette réaction fait suite aux explications de Christian Katende, Président de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC), organe chargé de la mise en place ainsi que de la maintenance du RAM. Invité de la radio Top Congo FM ce week-end, M. Katende est notamment revenu sur les avantages du RAM en RDC.
« Le RAM est une rémunération qui est faite à l’ARPTC pour un travail qui consiste à assainir le secteur de tout ce qu’il y a comme téléphone contrefait et de tout ce qu’il y a comme vol de téléphone. En termes de vol de téléphone, tout le monde sait que ça fait très mal de voir son téléphone volé, ça vous bloque toute une journée (…). Nous voudrions à ce que tout cela s’arrête. Pour ce qui est des téléphones contrefaits, il y a un gros marché qui font perdre les recettes à l’Etat congolais, font perdre des emplois et ces appareils contrefaits sont aussi dangereux pour la santé des personnes et des réseaux. Nous voulons que ces marchés s’éteignent sur le temps. Et le RAM va permettre justement d’éradiquer à la fois le marché de vol d’appareil ainsi que celui des appareils contrefaits », a-t-il notamment expliqué.
Contexte
Le RAM regroupera l’ensemble des numéros IMEI des appareils mobiles connectés sur les réseaux de téléphonie mobile congolais. Le numéro IMEI, composé de 15 chiffres, constitue le numéro d’identité internationale d’un appareil mobile. La mise en place du RAM constitue d'après le ministère des PTNTIC, une avancée significative dans l’organisation du secteur des télécommunications et quant à la disponibilité des services des télécommunications fiables et accessibles pour tous les Congolais. Selon cet arrêté, chaque appareil mobile sera enregistré dans le RAM moyennant le paiement en six échéances d’un droit d’enregistrement IMEI annuel auprès de l’opérateur de télécommunications concerné, pour rémunération des prestations de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPTC) dans le cadre de la mise en place et de la maintenance du RAM.
Japhet Toko