Les avocats de l'homme d'affaires libanais, Samih Jammal, ont écrit samedi 3 octobre 2020 au Président Félix Tshisekedi pour obtenir une audience afin de dénoncer le "traitement inhumain et chacun" réservé à leur client incarcéré à la prison centrale de Makala (Kinshasa). Cette initiative s'inscrit dans le cadre de la sensibilisation de plus hautes autorités de la RDC sur la nécessité de libérer Samih Jammal et de le placer en séjour hospitalier.
Selon Jacqueline Laffont, l'un des avocats du barreau de Paris venus dans la capitale congolaise en soutien au conseil de l'homme d'affaires libanais, le médecin directeur et l'administrateur de prison de Makala ont déjà envoyé les rapports aux autorités politiques afin d'obtenir l'admission de Samih Jammal aux soins en dehors de la maison carcérale malheureusement ces derniers n'ont pas encore eu de réponse.
"Nous sommes très inquiets, nous avons encore une fois le devoir de dénoncer cette situation. Nous avons le devoir d'interpeller toutes les autorités politiques possible et nous l'avons fait. Nous devons interpeller les plus hautes autorités de l'État. Hier, j'ai des lettres ici. Nous avons demandé audience de rencontrer le président de la République, son excellence Félix Tshisekedi. Mais nous n'avons pas de réponse jusqu'à ce moment. Nous avons été en contact avec le conseiller juridique du président de la République, nous avons laissé les messages au Directeur de cabinet du président de la République, car il n'est pas possible de laisser un homme de 82 dans l'état dans lequel il se trouve à la maison carcérale de Makala. Ce que nous voulons dire aujourd'hui publiquement aux plus hautes autorités de l'État est que comme les médecins le préconisent depuis depuis plus longtemps,le traitement inhumain et choquant dont un homme âgé de 82 ans, dépérit dangereusement sous nos yeux cesse et qu'il fasse l'objet d'un traitement digne de tout État de droit", a dit Me. Jacqueline Laffont, avocate au barreau de Paris (France), au cours d'une conférence de presse animée ce dimanche 4 octobre à Kinshasa.
Après la condamnation à 20 ans de prison en première instance de Samih Jammal, ses avocats qui continuent à clamer son innocence ont interjeté en appel la décision de TGI/Gombe. Le procès à la Cour d'Appel est reporté sine die après plusieurs reports.
Auguy Mudiayi