RDC: le forum sur la performance dans la gouvernance de la nation se clôture avec une multitude de recommandations

Remise du rapport final du forum sur la performance dans la gouvernance de la nation au Premier ministre. Ph. ACTUALITE.CD

Ouvert lundi dernier, le forum sur la performance dans la gouvernance de la nation s'est clôturé ce jeudi 24 septembre. C'est le premier ministre, représentant le Chef de l'État, qui a clos ces assises organisé par l'association congolaise pour l'accès à la justice (ACAJ) en collaboration avec l'Agence de prévention et de la lutte contre la corruption (APLC), Coordination pour le Changement de Mentalité, deux structures de la présidence de la République comme il les avait ouvertes.

Durant 4 jours, les experts, la société civiles, les universitaires et les politiques ont échangé sur 4 thèmes : la reconstruction de l'État et profil des dirigeants, la mobilisations des ressources publiques et gestion de redevabilité, mécanisme de lutte contre la corruption, blanchiment des capitaux et détournements publics et règlement des arriérés fiscaux ou non: amnistie ou transaction?

Sylvestre Ilunga a reçu des mains des organisateurs les recommandation élaborées par les participants. Il a promis de les transmettre au Chef de l'État pour l'application dans chaque secteurs concernés.

"L'organisation de ce forum en étroite collaboration avec les expert de la présidence constitue l'acte inaugural d'une coopération étroite, dynamique et fructueuse que le Chef de l'Etat a toujours voulu entre la société civile et la société politique, visant à rompre les chaînes parfois de haine et de suspicion qui ont longtemps rongé les rapport entre ces deux segments essentiels de la société congolaise. Le pacte est ainsi scellé", a dit Sylvestre Ilunkamba dans son mot de clôture.

Georges Kapiamba, responsable de l'ACAJ et initiateur de la dite rencontre s'est félicité de la richesse des débats et de la chute en douceur du forum.

"Les intervenants et la qualités de leurs interventions ont été à l'hauteur de nos attentes.  L'un des mérites de nos assises précisément est d'avoir échangé et non d'avoir chercher mutuellement à nous donner des leçons. Nous avons compris que la synergie entre gouvernants et gouvernés est un élément crucial pour renforcer la confiance citoyenne et des différents acteurs impliqués dans la recherche de la performance dans la gouvernance. L'intérêt d'une collaboration harmonieuse entre la société civile et les institutions politiques est capital et indispensable dans la conduite des réformes inéluctable pour une gouvernance au profit de l'intérêt général ", a-t-il dit dans son mot de clôture.

Ci-dessous quelques recommandations assorties des "riches et féconds" échanges:

  • Le respect strict de la constitution et des lois de la république; 
  • La promotion de l'État visionnaire, planificateur, stratège, réconciliateur, protecteur des droits humains, dispensateur du bien être et crédible dans le respect des engagement vis à vis des opérateurs économiques et autres créanciers sociaux; 
  • La promotion des dirigeants répondant au critère patriotisme, compétence, intégrité morale, rassembleur et protecteur du bien public;
  •  La rationalisation de la gestion des finances publiques par la numérisation et la digitalisation des chaînes de récoltes et des dépenses publiques dans le meilleur délai; 
  • Améliorer les conditions socio-professionnelles du personnel des régies financières sans oublier leur formation; 
  • Diversifier les sources de recettes publiques au-delà des mines et pétrole;
  • Opérationnaliser la caisse de péréquation en donnant les moyens nécessaires, installer les directions des régies financières dans toutes les provinces et appliquer les dispositifs constitutionnels relatifs à la retenue de 40% à la source; 
  • L'adoption de la loi de lutte contre la corruption;
  •  Le suivi permanent des dossiers transmis au parquet et/ou fixer devant les Cours et Tribunaux;
  •  L'intégration dans les cours des élèves et au niveau des université du cours d'éthique et de bonne gouvernance; 
  • La création d'une académie de lutte contre la corruption;
  • La restructuration de la banque centrale; 
  • L'amélioration des conditions socio-professionnelles des agents de l'État, 
  • La réforme de la DGDA en rendant la brigade anti-fraude autonome sur le plan administratif et financier; 
  • L'adoption d'une loi devant déterminer les conditions de l'amnistie et la signature des conventions de double imposition avec plusieurs États pour échange d'informations et rapatriement des avoirs.

Le coordonnateur du CCM Jacques Kangudia; le DG de l'APLC; les professeurs Mabi Mulumba, Matata, Jacques Ndjoli, Nyembo Shabani, Sam Bokolombe; l'IGF Jules Alingeti, l'honorable Christophe Lutundula et les Procureur Adler Kisula et Mathieu Kongolo sont parmi les orateurs qui ont exposé durant ces travaux.

Fonseca MANSIANGA