Les miliciens de NDC-R aile Gilbert Bwira en août dernier aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et cantonnés à Rumangabo sont cités dans le pillage dimanche dernier des plusieurs boutiques au marché Kabaya, à 50 Km au nord de Goma, dans le territoire de Rutshuru.
D’après le député provincial Élie Nzaghani qui révèle l’information, ces combattants ne sont pas pris en charge par les autorités et se rabattent sur la population.
« Nous avons constaté que ceux-là qui ont répondu favorablement à l’appel du Chef de l’État pour la pacification du pays sont malheureusement abandonnés à leur triste sort. Ils ont pillé systématiquement les biens de la population en plein marché de Kabaya. Il y a eu même des blessés. Imaginez-vous, plus de 500 rendus qui sont abandonnés comme ça par le gouvernement central. Et nous nous demandons, quel est le plan réel de pacifier l’Est lorsque les gens qui ont pris une bonne décision de quitter la brousse qui sont abandonnés », a dit à ACTUALITE.CD le député Elie Nzaghani.
En août dernier, plus de 500 miliciens NDC-R fidèles à Gilbert Bwira s’étaient rendus aux autorités à Masisi suite aux affrontements avec les combattants loyaux à Guidon Shimiray dans le territoire de Walikale. Et ils ont été conduits près du camp militaire de Rumagabo pour être cantonnés. Les combattants avaient également remis 90 armes individuelles.
Depuis, le gouvernement provincial du Nord-Kivu les a assistés à deux reprises en vivres et non vivres. Plusieurs acteurs politiques et de la société civile ont dénoncé les mauvaises conditions dans lesquelles vivent les rendus. « Il y a ceux-là qui disent que c'est devenu un business pour certains officiers congolais. Les rendus devaient être pris en charge correctement. Nous craignons que ces gens-là retournent en brousse. Même ceux-là qui sont encore en forêt vont traîner les pas tout simplement parce que leurs collègues ne sont pas pris en charge. Nous interpellons donc le gouvernement de Kinshasa qui doit s'occuper de la prise en charge de ces rendus », a plaidé le député Nzaghani.
Jonathan Kombi, à Goma