Ituri : des militaires aux arrêts pour avoir tiré plusieurs coups de feu à Bunia

ACTUALITE.CD

Plusieurs tirs d’armes ont été entendus la nuit de dimanche à ce lundi 21 septembre dans différents quartiers de la ville de Bunia. Les sources locales rapportent que des coups de feu étaient entendus au quartier Bakonko où des bandits voulaient cambrioler une boutique.

« Des bandits sont arrivés la nuit pour cambrioler une boutique près du Lycée Chem-Chem. Le propriétaire a alerté la police qui est arrivée sur le lieu. Il y a eu échange des tirs entre les deux parties. Nous avons passé la nuit dans la peur. », a dit à ACTUALITE.CD une habitante du quartier Bakonko.

La situation était similaire au quartier Sukisa. Le maire de la ville de Bunia dit qu’il « s’agissait de deux militaires indisciplinés qui ont tiré des coups de balles qui ont paniqué tout le monde. »

« Ça a commencé autour de 00H30 jusqu’à 1H00. Ils ont été arrêtés par les patrouilleurs, présentement ils sont au secteur opérationnel. La psychose existe toujours mais ça a été accentué avec les coups de balles entendus. », a expliqué à ACTUALITE.CD Fimbo Lebiliye, maire de Bunia.

Depuis l’entrée il y a trois semaines des miliciens CODECO à Bunia, le chef-lieu de l’Ituri connaît regain d’insécurité et la psychose est totale au sein de la population car après leur retrait, les miliciens sont toujours cantonnés autour de la ville.

« Actuellement il n’y a pas de grandes menaces d’entrer ou d’attaquer la ville. Les miliciens restent cantonnés toujours à une dizaine de kilomètres de la ville mais avec interdiction formelle de circuler avec les armes ou la tenue militaire et policière », a ajouté le maire.

Selon le député national Gratien Iracan, élu de Bunia qui a saisi le Premier ministre Ilunga Ilunkamba sur cette question, « 7 quartiers dans les 3 communes de la ville de Bunia vivent dans la panique totale, infiltrés par des suspects. »

Une délégation de l’armée conduite par le chef d’état-major général, Célestin Mbala a séjourné en Ituri la semaine dernière et a arrêté un certain nombre de mesures notamment l’interdiction aux miliciens de CODECO de circuler en armes dans la ville.