RDC : le gouvernement a adopté un projet d’appui aux enfants en conflit avec la loi sortis de la prison de Makala à cause de Covid-19

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Le conseil des ministres de ce vendredi 18 septembre a adopté le projet présenté par le Ministre des droits humains qui s’intitule Appui aux Enfants en Conflit avec la Loi (ECL) sortis de la prison centrale de Makala en riposte à la COVID-19 et placés dans les structures alternatives à la détention dans la Ville de Kinshasa.

A en croire le compte-rendu du conseil des ministres, ce projet est l’œuvre du Bureau National Catholique de l’Enfance en RDC. Le plaidoyer a été introduit en mai dernier en faveur des enfants de la prison Centrale de Makala en conflit avec la loi. Ce document est assorti d’un état de besoin de 6 mois, soit de juillet à décembre 2020, qui comprend les frais de fonctionnement des bureaux; les ressources humaines affectées au projet; les activités liées au projet; l’assistance juridique; l’éducation de base et l’alphabétisation; les missions de facilitation de la libération des enfants dans les prisons notamment des villes de Lubumbashi, Goma, Kisangani et Kananga.

André Lite a fait savoir au gouvernement que les prisons de Bunia, Lubumbashi, Goma, Kisangani et Kananga sont aussi dans la situation de promiscuité comme la prison centrale de Makala. Selon les chiffres donnés par la MONUSCO et cités par Human Rights Watch, les prisons principales de la RDC affichent un taux de surcapacité moyen de 432%. L’ONG cite particulièrement les établissements pénitentiaires de Goma et Uvira, dans l’est du pays, qui sont à plus de 600% de leur capacité tandis que la prison centrale de Makala, à Kinshasa, l’est à 461%.

La mesure de désengorger les prisons pour éviter la propagation du coronavirus dans les maisons carcérales avait été prise lors de la réunion du Conseil des ministres du vendredi 8 mai dernier. À cet effet, le gouvernement avait décidé que la prison centrale de Makala soit vidée de 80% de ses pensionnaires en détention préventive. Certains ont bénéficié des libertés avec la grâce présidentielle et d’autres transférés dans les autres prisons du pays.

Fonseca MANSIANGA