RDC : le ministre des Droits humains trouve "inacceptable" les menaces dont sont victimes les journalistes dans la province de Sankuru

André Lite, Ministre Congolais des Droits humains

Le Ministre des Droits humains, André Lite dénonce les violations des "droits de l'exercice de la presse" dont sont victimes les journalistes dans la province du Sankuru. 

"Monsieur Mukumadi, le gouverneur de la province de Sankuru, allonge malheureusement la liste de ces gouverneurs qui  se distinguent dans la violation massive de droits de l'homme, en l'espèce la violation de droit de l'exercice de la liberté de la presse garantie par notre constitution(...) depuis qu'il est à la tête de la province de Sankuru, il se comporte comme un éléphant dans un salon de porcelaine, ce qui est tout à fait inacceptable" a dit a ACTUALITE.CD André Lite.

Et d'ajouter à propos de la plainte déposée par JED contre le gouverneur Mukumadi:

" Nous ne pouvons que soutenir cette action et souhaiter qu'elle puisse effectivement aboutir, l'heure a sonnée pour que ceux qui s'adonnent à ces pratiques puisses rendre compte. Je voulais profiter de l'occasion pour demander au parquet militaire à faire un effort sans délai pour tirer au clair cette situation, parce qu'on ne peut pas continuer à encaisser ces genres des violations graves de Droits de l'homme".

Lors d’un meeting, le 20 août 2020, au stade Patrice Emery Lumumba de Lodja, le Gouverneur Mukumadi avait publiquement menacé ces journalistes, et ordonné au Lieutenant-Colonel Kalala Lingos de descendre, toutes affaires cessantes, dans les installations de la RTNC / Lodja et de la Radio Losanganya. 

L'ONG JED a initiié une action en justice contre le Gouverneur de la province de Sankuru Joseph Stéphane Mukumadi, ainsi que le Lieutenant-Colonel Kalala, un officier des Forces Armées de la RD Congo, qui ont été convoqués à l’Auditorat militaire supérieur de l’ex province du Kasaï Oriental où ils sont poursuivis pour torture des journalistes, atteintes aux droits garantis aux particuliers, coups et blessures aggravés et incitation des militaires à commettre des actes contraires aux devoirs et à la discipline.

Ivan Kasongo