kidnapping à Kinshasa : ACAJ demande au Gouvernement de doter les forces de l'ordre et la justice des moyens logistiques et financiers nécessaires à l'accomplissement de leurs missions

Me. Georges Kapiamba, Président de l'ACAJ/Ph. ACTUALITE.CD

L'Association congolaise pour l'accès à la justice(ACAJ) demande au Gouvernement de donner aux forces de l'ordre ainsi qu'à la justice les moyens logistiques et  financiers nécessaires à l'accomplissement de leurs tâches. Cette demande a été formulée lors de la conférence de plaidoyer public animée ce mardi 8 septembre 2020 pour la protection des femmes et jeunes filles contre le kidnapping à Kinshasa.

Quand aux aspects juridiques de ce phénomène, ACAJ fustige le relâchement des bourreaux et la non prise en charge des femmes victimes.

" les femmes victimes des ces actes n'ont pas accès à la justice. Certains bourreaux ont été arrêtés et relâchés contre des modiques sommes sous un fallacieux prétexte de liberté provisoire", a dénoncé Maître Georges Kapiamba, président de l'association congolaise pour l'accès à la justice (ACAJ).

Prenant part à ce plaidoyer, le procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de la Gombe a salué l'initiative d'Acaj et encouragé les victimes et la population à dénoncer les auteurs. Edmond Isofa a demandé aux victimes de se présenter à la justice pour être confrontées aux bourreaux, ce, de peur que les services judiciaires ne soient mis en difficulté.

" Nous souscrivons totalement au plaidoyer d'Acaj et de nos mamans qui semblent jusque-là être les premières victimes. Si nous sommes ici, c'est pour vous confirmer notre disponibilité à combattre cette criminalité. Nous ferons tout pour que des relâchements de ces auteurs des actes de kidnapping connus par le passé ne se répètent plus. Nous encourageons la population à dénoncer les bourreaux pour permettre à la justice de le traquer et de leur faire subir la rigueur de la loi. La population doit nous aider à ne pas relâcher ces auteurs de ces actes en se présentant pour des confrontations. Lorsque les victimes ne se présentent pas, les bourreaux nient tout et ça met en difficulté nos services (...)", a dit Edmond Isofa, procureur de la République près le Tribunal Grande Instance de Kinshasa-Gombe.

ACAJ encourage la population à dénoncer les kidnappeurs auprès des services de sécurité et disponibilise le numéro +243 84 700 37 93 pour contacter son organisation en cas de kidnapping.

Au cours de la même conférence de presse, quelques victimes ont aussi raconté les circonstances dans lesquelles elles ont été kidnappées.

Plusieurs personnalités ont  pris part à cette conférence, notamment la députée Christelle Vuanga, le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa-Gombe, le Bourgmestre de la commune de Barumbu, les représentants des Bourgmestres des communes de  Kinshasa et Limeté, les responsables des organisations de la société civile, quelques victimes, etc.

Berith Yakitenge